mercredi 22 mai 2013

Le prince de la forêt.


Le Prince de la forêt 

par Daniel Cardinal



                                     


Toute la flore admirait sa puissance, il était déjà sûr de lui malgré son jeune âge. Il est maintenant devenu mon ami, encore là, la semaine dernière lorsque Jörg Stephan ce botaniste allemand m’avait transplanté dans cette forêt mystérieuse et étrange, Le chêne, mon nouvel ami m’avait expliqué qu’ici dans cette forêt pour survivre, il faut être fait fort, confiant et que nous devons se servir de tout les éléments de la nature ambiante. Lui, qui a à peine quelques ans de plus que moi et pourtant, il est déjà si fort, mais tellement touchant, attachant malgré une maturité naissante. Il a le cœur enraciné dans cette terre qui est la sienne, il contrôle déjà son environnement pour survivre, mais il est tout de même généreux avec ses voisins. Il laisse les autres plantes, arbustes habiter son terrain et se protéger contre les éclats de mère nature. Les arbustes , des écureuils et maintenant moi petit érable du canada cohabitons dans son secteur. Il comprenait bien que pour atteindre sa pleine maturité, il devait laisser le cercle de la vie fonctionner autour de lui. De cette manière, il arriverait à contrôler cet univers qui deviendrait le sien. Il s’était créé un monde, une sorte de forêt enchantée et lui en était le prince.

Lorsque monsieur Stephan le botaniste m’avait transporté et planté au coté de cet magnifique arbre, du coin de l’œil je le guettais, mais lui depuis le tout début il m’avait remarqué, il avait vite comprit dans quelle situation précaire j’étais et que j’essayais déjà depuis Québec de survivre dans ce nouvel environnement instable. Monsieur Stephan c’était enfui de Versailles depuis que des événements de révolte se produisait dans le royaume de France, les jardins de la cours étaient saccagés et pillés autour du château, la France était à feu. Pourquoi tant de douleur? Aveuglément le peuple entrevoyais l’espoir d’un temps nouveau, mais pourtant tout n’étaient que mirage, leur soif d’être libre les avait aveuglé et la perception d’une tentative de démocratie au départ, qui se devait d’être libératrice était devenue une prison qui les avaient jeté dans une guerre injuste. Moi comme eux aussi j’avais tellement eu cette soif d’une nouvelle vie lorsque je fut planté au coté de lui, l'illusion aux travers d'émotions nouvelles m'avait aveuglé alors j'ai été blessées par des attentes envers cette nouvelle vie. Cette vie utopiques que je m'était inventé en rêve face à l'attirance que ce chêne me faisait ressentir. La réalité de l'injustice qui se perdurent dans l’indifférence totale des humains face aux autres à été pour une révélation totale. J’avais à peine réveillée en moi se sentiment euphorique qu'est l'amour, juste un petit début d'une compréhension des choses que la vie m’avait présenté à travers la cohabitation avec ce nouveau personnage mystique, ce prince, mon prince. Il allait devenir en quelques jours mon sauveur, ma raison de vivre, mais du moins aux fond de mes espoirs intérieurs. Je découvrais en moi une raison de survivre dans l’espoir d’enfin avoir trouver l’amour. Je le cherchais, désirais depuis mon tout jeune âge, au fond de moi j’avais toujours été orphelin de ce sentiment. Alors que je m’étais juré de ne jamais tomber dans ce piège de ce besoin qui me rendrait presque aveugle. Je me suis tout simplement laissé aller en me nourrissant de la bonté de ce beau et solide gaillard, mon amour! je me disait. Moi qui croyait qu’avec lui, nous passerions le reste de nos vies tout près ensemble à s’entraider afin de devenir plus grand et plus fort. Enfin de vivre un bonheur commun, malheureusement, je commençais à peine à réaliser que sans lui plus rien ne serait possible que le coup de massue arriva. Je dois me relever, foncer et prendre racine dans cette nouvelle terre. Il n’est plus là et à chaque levée du jour, cette soif d’amour ne sera pas comblée. C’était pour lui cet éphémère ami que j'avais survécu en silence et en lui exposant mes plus beaux atouts, mes jolies feuille l'odeur de ma sève. Lorsque cette souffrance apparue en moi par la perte récente de mon prince, malgré cela, il restera toujours dans mes racines un sentiment que ce rêve d'amour éternel entre nous à existé. Il y a près de deux ans de cela des hommes probablement venu des villages environnants que ceux j’avais vues lors de mon transport de France jusqu'à cette forêt. Ils sont venus à la recherche de cette matière que nous sommes le bois. Le chêne est toujours très recherché, moi heureusement, selon eux j'étais qu'un arbre sans attirance, une sous espèce, l'érable canadien n'était pas connus encore par ces assassins ...

La suite à venir très bientôt ...

samedi 11 mai 2013