jeudi 31 décembre 2009

Jean Charest, 1er Président de la république du Québec?

Le Canada a décidé d'ignorer les demandes du Québec à Copenhague, il a eu l'effronterie de dicter à notre Premier ministre Jean Charest de se taire et de suivre la voix archaïque du Canada en environnement. Le danger pour les fédéralistes est que Monsieur Charest est un homme de conviction tout comme Jacques Parizeau l'était durant la révolution tranquille sous Jean Lesage. Monsieur Parizeau est devenu indépendantiste à cause des refus d'Ottawa face aux demandes du Québec à cette époque. Il ne serait pas surprenant que Jean Charest en vienne à conclure que le Québec est dans un impasse dans la confédération canadienne et que en tant que pays le Québec y trouverait plus son compte dans l'état des négociations internationales face à la montée de la mondialisation. Le Canada est depuis plusieurs années un obstacle au développement de nature économique du Québec avec d'autres pays, bref Monsieur Charest, "welcome in the bad club of separatist"


source; le Devoir,
L'affrontement a eu lieu
Lise Payette 18 décembre 2009 Québec
Je savais que ça allait arriver. La rencontre de Copenhague allait être une dure épreuve pour les convictions fédéralistes de Jean Charest. Il était évident qu'il allait se faire remettre à «sa» place par la délégation canadienne malgré son absolue certitude qu'il connaît mieux le dossier de l'environnement que tous ceux qui forment le gouvernement fédéral en ce moment. Il s'y intéresse depuis bien plus longtemps que tous ces affreux conservateurs de l'Ouest et, en plus, il sait mieux naviguer dans les eaux internationales que tous les ministres fédéraux réunis. Jean Charest n'avait pas tort de penser qu'il pourrait jouer un rôle important à Copenhague. Il partait gagnant. C'était ne pas connaître la fameuse stratégie de recul du gouvernement Harper, bien davantage au service des sables bitumineux de l'Alberta que de la population canadienne ou de la santé de la planète. Ottawa avait bien averti Jean Charest que le Canada, sur la scène internationale, allait parler d'une seule voix, toujours la même, celle du fédéral. M. Charest a dû se dire qu'une fois là-bas, il n'en ferait qu'à sa tête. C'est une habitude chez lui. Et ce qui devait arriver arriva. La collision entre la position du Québec et celle d'Ottawa a eu lieu. Bang! Un véritable face à face. Le ministre fédéral a rappelé le premier ministre du Québec à l'ordre. J'imagine que le fédéral l'a pris de haut, comme chaque fois qu'il y a une rencontre internationale, et que ses efforts ont tous porté sur le besoin absolu de museler le Québec pour qu'il reste dans le rang. Il ne faut surtout pas que le Québec pense qu'il a un rôle à jouer sur le plan international. Au cas où ça lui donnerait des idées... Nous, les citoyens, savons ce que les journaux nous racontent. Ce n'est en général que la pointe de l'iceberg. Le reste, les chicanes de coulisse, les accrochages dans des lieux clos, les rencontres d'urgence dans des coins privés, nous n'en saurons jamais rien. Les insultes, les gros mots, les colères et les défaites n'arriveront pas jusqu'à nous. Les dommages collatéraux peuvent être étonnants. Ils sont parfois déterminants dans les décisions à venir. Jean Charest, quant à lui, n'oubliera jamais Copenhague. Il aura très certainement des comptes à régler. Deux options au moins s'offrent à lui. La première option que je vois est dans le droit fil de sa carrière. Jean Charest a passé une partie de sa vie en politique fédérale. Son coeur est conservateur. Le fait qu'il soit devenu libéral n'est qu'un accident de parcours dû au fait que le Parti conservateur, dans ses déboires, ne lui offrait plus la possibilité de se réaliser, comme l'ambitieux qu'il était le souhaitait. Il pouvait rester chef du Parti conservateur à Ottawa, sans grand espoir de prendre bientôt le pouvoir, ou devenir chef du Parti libéral du Québec — désespérément à la recherche d'un chef et prêt à lui payer un supplément de 75 000 $ par année — avec l'espoir de remplacer le PQ, fatigué par ses luttes internes. Il est devenu Québécois, mais il n'est pas dit que ce choix est définitif et que ses ambitions ne visent pas davantage Ottawa que Québec. Il peut souhaiter devenir premier ministre du Canada. Plusieurs pensent qu'il s'y prépare. Il doit rire quand il voit Michael Ignatieff les deux pieds dans la même bottine, incapable de mettre un pied devant l'autre. Il doit rire aussi quand il voit Stephen Harper se couper de la population canadienne sur pratiquement chaque dossier qu'il aborde. Jean Charest est sûr qu'il ferait mieux que ces deux-là, pratiquement sans effort. Son rêve est là, à sa portée. En fait, peut-être a-t-il même l'embarras du choix. La surprise — c'est la deuxième option, mais elle est peu probable —, ce serait qu'il choisisse le Québec, totalement et exclusivement. Cela voudrait dire que l'expérience de Copenhague produit sur lui le même effet que sur pratiquement tous les Québécois, qui sont automatiquement englobés dans la délégation canadienne lors d'un événement international et qui sentent qu'on les brime dans leur identité, dans leur créativité, dans leur capacité à participer aux solutions autant qu'au questionnement des peuples qui se rassemblent. La frustration est immense de devoir nous taire alors qu'un ministre fédéral dit n'importe quoi en notre nom et qu'il nous refuse le droit à la parole. C'est dans ces moments-là qu'on a le goût de se lever et de dire haut et fort que le Québec ne pense pas comme Ottawa et qu'en fait, il n'a rien à voir avec Ottawa. C'est exactement ce que Jean Charest vient de vivre. Si le miracle de Copenhague avait vraiment lieu, Jean Charest nous reviendrait indépendantiste. Joyeux Noël, et que 2010 vous soit plus doux que 2009.

mardi 22 décembre 2009

mercredi 16 décembre 2009

La nouvelle terre pour l'an 2100!

Une nouvelle terre pour l'humanité, au fait, est-ce qu'elle mérite une nouvelle planète?
Source: Le Point.fr
DÉCOUVERTE
Vite une nouvelle Terre ! La maison brûle.
Par Frédéric Lewino
Photo: Vue d'artiste d'une exoplanète. NASA/JPL-Caltech

À l'heure où les Terriens semblent incapables de se mettre d'accord pour sauver leur planète, la revue Nature annonce la découverte d'une planète très semblable à la Terre ! Préparons nos bagages... GJ 1214b - c'est son triste nom - est seulement 2,7 fois plus grosse que la Terre, ce qui, à l'aune cosmique, n'est pas grand-chose. Elle serait composée aux trois quarts d'eau. Située dans la même HLM galactique que nous (la Voie lactée), quasiment sur le même palier (40 années-lumière de distance), cette GJ (employons ce diminutif) est la plus proche parente de notre planète, jamais trouvée jusqu'ici. C'est une découverte majeure. GJ a été repérée par le Canadien David Charbonneau de l'université d'Harvard grâce à son observatoire Mearth composé de huit mini-télescopes identiques à ceux utilisés par les amateurs ! Malgré tout, ils lui ont permis de détecter dans l'infrarouge d'infimes variations très régulières de la luminosité de l'étoile mère de GJ, preuve qu'une planète passait devant elle. C'est la méthode dite du transit. Très proche de son étoile - une naine M -, la planète accomplit son année en... 1,6 jour. C'est sa masse très faible qui fait dire à Charbonneau qu'elle est composée à 75 % d'eau (contre 0,06 % pour la Terre !) Le reste est de la silice et du fer. Plus fascinant : une partie de cette eau pourrait être sous forme liquide, car sa naine d'étoile est relativement froide. À peine la moitié de la température de notre Soleil. Du coup, la température de GJ oscille entre un peu moins de 300° C sur sa face éclairée et un peu plus de 100° C sur sa face cachée (comme la Lune avec la Terre, la planète ne tourne jamais le dos à sa naine). Quant à l'atmosphère dense, elle est composée d'hydrogène et d'hélium. De l'eau liquide et une température raisonnable, mais c'est tout ce que demande la vie pour s'épanouir ! Pourtant, Charbonneau coupe aussitôt court à toute spéculation : "L'atmosphère très dense empêche la lumière d'atteindre la surface de la planète. Si jamais il y a une vie, elle ne peut pas être chlorophyllienne. Elle serait donc très différente de celle que nous connaissons sur Terre." Depuis la découverte confirmée de la première exoplanète en 1992, on en connaît un peu plus de 400, mais la quasi-majorité sont des géantes gazeuses totalement inhospitalières. Avec de nouvelles méthodes de traque et des télescopes spatiaux au regard plus affûté, il faut s'attendre dans les mois à venir à une avalanche de découvertes de petites planètes telluriques (solides) similaires à la Terre. L'astronome Jean Schneider de l'Observatoire de Paris qui tient à jour la liste des exoplanètes est très optimiste. "Dorénavant, nous estimons que le tiers des étoiles possèdent des super-Terre. Dans moins de cinq ans, j'en suis sûr, on trouvera une vraie jumelle de notre planète." David Charbonneau partage entièrement cet avis. "Je compte bien multiplier les découvertes dans les mois qui viennent. Et, si l'analyse spectrale de l'atmosphère de l'une d'elles trouve de l'oxygène, alors la vie y sera probable, car des phénomènes purement géologiques ne pourraient pas expliquer cette présence." Dépêche-toi de trouver Charbonneau, car les chefs d'État réunis à Copenhague semblent incapables de prendre les mesures absolument nécessaires pour sauver notre planète !

lundi 7 décembre 2009

KRASH BOURSIER EN 2010 ET FAILLITE DES USA


selon un astronome, le printemps 2010 sera la fin du pouvoir américain sur les finances du monde entier. Les USA vont faire faillite et une crise sociale sans précédent vont en résulter.


Une crise financière sans précédent, krach boursier et récession - et/ou stagflation - vont être la résultante de cette grande dépression oppositionnelle Saturne-Uranus, le vent venant des USA pour se propager sur le monde, Asie et Europe inclus (Royaume-Unis, Espagne, France ...) , et ce dans l’orbe 2008-2010 (avec les conséquences redoutables en 2010).
Dans un premier temps, un "replâtrage" par des interventions diverses et la "croyance" des adeptes du découplage économique pourraient permettre, techniquement comme psychologiquement (la confiance), de limiter la crise - et la casse - mais en suivant les séquences des phases de l’opposition, entre 2008-2009-2010, les effets paraissent dévastateurs. Tendance baissière et "chute" des valeurs de "verticalité" (immobilier, et valeurs attachées, outre une partie de ce qui fait "l’organe" - centre et siège du pouvoir décisionnel- de la finance mondiale (grandes agences, banques, etc.) sans compter avec certaines industries de "pointes" comme l’automobile, le secteurs des technologies modernes, etc.).
Crise de la finance mondiale, des valeurs boursières, d’organismes de crédits. Crise de l’immobilier. Retombées sur la croissance mondiale. Fermeture d’industries et de commerces, d’agences.. Récession. Rigueur...
Bien entendu, les germes de cette crise contiennent aussi la solution. Et ici, je l’abandonne aux financiers, économistes et politiques, c’est leur boulot. Une chose est sure : les pratiques , les règles de la finance mondiale (bourse, crédit, monnaie de référence ?...) ne seront plus identiques après cette grande dépression. Par contre, il est assez clair que c’est le bon peuple qui, peu ou prou, va payer le passif de cette crise dont les livres d’histoire se souviendront.

mercredi 2 décembre 2009

Libre du pétrôle au Québec en 2030


source: Le Soleil
(Québec) Le Québec doit se libérer de sa dépendance au pétrole d'ici 2030. Voici l'immense défi que lance Équiterre aux Québécois pour bâtir une société plus prospère, plus équitable et plus verte pour les prochaines générations.
Dans un rapport extrêmement fouillé d'une soixantaine de pages publié mercredi, le groupe écologiste souligne que l'actuelle crise présente une occasion unique de changer nos pratiques pour assurer le développement durable de la province, tout en diminuant notre empreinte écologique.
Il interpelle particulièrement le gouvernement du Québec, qui est capable du meilleur comme du pire en cette matière.
Équiterre ne propose pas de réinventer la roue mais plutôt d'appliquer les solutions qui existent déjà dans plusieurs communautés, notamment dans les pays scandinaves et même ici au Canada, pour diminuer la consommation de pétrole. D'abord une meilleure planification urbaine (la fameuse densification), pour ensuite réduire les déplacements et favoriser les modes de transport plus écologiques.
Le tramway à Québec, par exemple? «Le rapport est très clair : ce genre de transport fait partie de la solution», souligne Hugo Séguin, coordonnateur, choix collectifs. Il s'agit d'un investissement, non d'une dépense, qui permet de dynamiser l'économie et «c'est gagnant pour l'environnement».
Équiterre préconise aussi l'efficacité énergétique, l'interdiction du chauffage au mazout dans toute nouvelle construction et des mesures pour favoriser l'achat local, en agriculture notamment. Une diminution de la consommation de pétrole a aussi l'avantage de s'attaquer à la principale source de gaz à effet de serre au Québec.
Pour un Québec libéré du pétrole en 2030 soutient que le contexte des grandes problématiques pétrolifères est encore mal compris ici. Pourtant, les Québécois sont de grands consommateurs de pétrole - 37,7 % de toute l'énergie consommée -, importé à des coûts de plus en plus élevés. Cela provoque une véritable hémorragie de capitaux, évaluée à 10,6 milliards $ par année.
Cette fuite de capitaux pourrait augmenter de façon substantielle puisqu'une majorité d'experts soutiennent que les réserves mondiales de pétrole, présentes et à venir, ne suffiront plus à la demande dans un avenir plus ou moins rapproché. Cela entraînera une augmentation considérable du prix, au delà du 100 $ le baril déjà prévu par les grandes agences pour 2015 (il a atteint 105 $ à l'été 2008). Conduire et se chauffer sera moins abordable : l'ère du pétrole bon marché est terminée.
Les auteurs sont tout de même confiants dans les capacités du Québec d'être à l'avant-garde de la nouvelle économie mondiale. «Le Québec a de nombreux outils pour relever ce défi à plusieurs visages. Il peut, entre autres, compter sur une population éduquée qui sait faire preuve d'imagination et d'innovation. Aussi, le Québec est riche d'un vaste territoire qui permet l'exploitation de divers types d'énergies renouvelables et faibles émettrices de GES.»
Le document est disponible au www.equiterre.org.

samedi 31 octobre 2009

La secte catho-gayrisson ce mal..hoouu!!!

Une église de banlieue qui sert de lieu de rencontre pour parents ignorants, le sujet; L'hétérosexualisation de leurs enfants, prévenir et guérir la gaiétitude et quoi encore! Un vaccin avec ça... christ de caves de 450!!!


Publié le 30 octobre 2009; La presse, Patrick Lagacé

La queue du diable

La Presse
C'était l'hiver 2006 et je rencontrais des électeurs pour parler de l'élection qui a porté Stephen Harper au pouvoir. Michel Lizotte m'avait invité chez lui pour parler de la vie et de ses nombreux périls moraux.
Michel Lizotte est un catho pur et dur qui serait probablement plus heureux dans un village du Texas comptant 27 églises que dans ce Québec amoral qui tourne le dos à Dieu. On l'imagine assez facilement comme président du fan club de Mgr Marc Ouellet, le très strict cardinal de Québec.
Il se disait journaliste. Il dénonçait les Jeux gais à venir. Il préparait un livre sur l'homosexualité. Il me donnait du «Pat» comme si nous avions été enfants de choeur dans la même église.
Il parlait beaucoup des gais. Pour dire que c'est mal, être gai, bien sûr. Je me souviens que Lizotte faisait sans cesse référence aux dangers du barebacking, une pratique marginale mais spectaculaire de sexe non protégé chez certains gais.
Lizotte fait partie de cette mouvance très présente chez les chrétiens fondamentalistes américains, qui croient que l'homosexualité est un mode de vie. Un choix, quoi. Choisir d'aimer des hommes, pour lui, c'est comme choisir d'acheter une Beetle verte. Une coquetterie. Rien à voir avec la nature.
J'avais jugé que Lizotte est un type inoffensif. Contrairement aux États-Unis, les farouches amis de Jésus comme Lizotte n'ont pas le même impact politique.
Ce drôle de moineau m'avait donc donné une chronique légèrement sarcastique. Titre: «Michel vit en enfer». Pauvre lui, disais-je, il vit dans ce pays si permissif. Dans une circonscription représentée par un bloquiste gai, en plus, Réal Ménard...
J'ai retrouvé Michel Lizotte. Je dois vous dire qu'il fait encore une fixation sur la chose homosexuelle.
Dans une église de Repentigny, il donne des ateliers à des parents. Thématique, sur l'affiche qui invite les parents à l'église Notre-Dame-des-Champs: Aider mon enfant à développer son POTENTIEL HÉTÉROSEXUEL.
Au menu: «l'accompagnement parental vers l'hétérosexualité» et «les attraits non désirés vers le même sexe».
Bref, des ateliers pour éviter que votre enfant ne «devienne» homosexuel, avec la bénédiction du prêtre Christian Lépine.
Michel Lizotte m'a encore donné du «Pat» quand il m'a rappelé, hier, mais il n'a pas voulu commenter: il n'a pas aimé le papier de 2006.
Je ne veux même pas m'attarder sur la question du «choix» homosexuel. C'est tellement saugrenu que ça ne vaut pas la peine de gaspiller de l'encre à ce sujet.
Mais la question de la découverte de son homosexualité, ou de celle de son enfant, est un choc épouvantable pour bien des gens. Un drame intime, pour beaucoup de jeunes gais. Le jeune découvre sa différence - profonde, viscérale, permanente -, à un âge ingrat où la différence n'est pas nécessairement bien vue dans une polyvalente...
C'est pour ça que le thème même des ateliers proposés par Michel Lizotte est profondément dégueulasse et n'a rien d'inoffensif. Parce qu'il exploite des parents forcément tourmentés qui essaient probablement, de bonne foi, d'épauler leur fils ou leur fille dans une période trouble de leur développement.
L'abbé Raymond Gravel, ex-député bloquiste de la circonscription qui inclut Repentigny, est outré:
«Imagine un enfant qui se sait homosexuel et qui, en plus, subirait des pressions de ses parents pour qu'il exploite son «potentiel» hétérosexuel. Ces parents vont aller là, et vivre avec l'espoir qu'on peut guérir leur enfant. Épouvantable!»
Gravel est un iconoclaste et un phare d'ouverture dans une Église qui, officiellement, réprouve l'homosexualité, le condom et l'avortement. Il fait aussi preuve d'ouverture envers ce prêtre, Christian Lépine, qui accueille Lizotte et sa pseudo-science dans son église...
«Je le connais. Je lui ai parlé. C'est un bon gars, un peu conservateur. Mais je crois qu'il s'est fait embarquer par Lizotte...»
Michel Lizotte a tranquillement animé un atelier, en octobre, à l'église Notre-Dame-des-Champs. Mais un groupe dénonçant ces ateliers débiles est né, sur Facebook. Le Néo, une association de jeunes homosexuels de Lanaudière, sera aussi devant l'église, au prochain atelier, le 9 novembre, pour offrir des ressources non religieuses aux parents qui se font remplir par Michel Lizotte.
Bref, un peu de lumière commence à tomber sur l'obscurantisme. Toujours bon, la lumière.
On peut jaser longtemps des positions rétrogrades de l'Église, qui permet à des Michel Lizotte d'évoluer en son sein en toute impunité. Qui ne dénonce jamais ces intégristes. Cette Église catholique romaine, tiens, qui tente d'attirer les anglicans échaudés par l'ouverture de leur Église envers les femmes et les gais, dans un bel effort de recrutement...
Mais ce qui me fascine vraiment, c'est le zèle des cathos comme Michel Lizotte, qui se lancent dans des croisades contre les gais. Le cardinal Ouellet, bon, je comprends la droiture de sa colonne doctrinaire, c'est un soldat du Vatican: il suit les directives de la compagnie, amen...
Mais un gars comme Lizotte, un civil qui combat l'homosexualité, obsédé par le barebacking, par les Jeux gais, qui écrit à répétition qu'être un gai n'a rien à voir avec la nature; bref, un croisé qui voit partout la queue du diable, c'est pas clair...
Je regarde ce zèle contre les gais et il y a comme anguille sous roche, tu t'agites trop, beaucoup trop...
Tu connais Ted Haggard, Mike?
C'est un pasteur américain. Son histoire est très intéressante. Il pourfendait les gais, lui aussi. Jusqu'au jour où on a trouvé Haggard dans le lit d'un homme! Maudite nature...
Tu devrais parler de Ted Haggard aux parents de Repentigny.

jeudi 15 octobre 2009

La bombe la plus dangereuse pour l'humanité est la pauvreté et non l'arme atomique que l'Iran cherche à se doter. Ou sont nos vraies priorités sur cette planète, la paix par la force ou la paix par l'aide humanitaire?

La faim progresse
par RFI
Article publié le 14/10/2009 Dernière mise à jour le 14/10/2009 à 17:01 TU
C’est un chiffre qui donne le tournis et qui fait froid dans le dos. Selon les agences de l'ONU, en 2009, plus d'un milliard de personnes – un sixième de la population mondiale - souffrent de la faim. Les organisations humanitaires le soulignent : c’est la première fois que ce seuil est franchi depuis 40 ans. La crise économique mondiale est à l’origine de cette grave situation qui atteint notamment les populations de la région Asie-Pacifique, de l’Afrique subsaharienne, d’Amérique latine, du Proche-Orient et d’Afrique du Nord. La malnutrition était en diminution il y a une vingtaine d’années. Les spécialistes appellent la communauté internationale à agir, en favorisant notamment l’agriculture familiale.

mardi 22 septembre 2009

En route pour la sociale impérialiste, les riches au dépend des autres...


Épargner, l'affaire des riches!!! Riches, pour moi, cela résulte aux millionnaires ou à ceux qui gagnent au-dessus de 150 000$ par an, en dessous de ce seuil pour s'enrichir il faut cacher notre argent en dehors des banques ou du système, car le système capitalisme est basé pour enrichir les riches sur le dos de la classe moyenne et pauvre, ce sont toujours les petits qui payent pour les erreurs du système...


Publié le 21 septembre 2009
sources: Richard Dupaul La Presse
(Montréal) Les signes de reprise se multiplient aux États-Unis. Mais les Américains hésitent à dépenser et seuls les riches arrivent à épargner, disent des experts. Les autres s'appauvrissent.
Le ciel économique se dégage aux États-Unis: regain de vie de l'immobilier, moral des ménages à la hausse, remontée des Bourses, etc. De bonnes nouvelles dans l'ensemble.
Mais un nouveau sondage rappelle que des nuages se profilent à l'horizon et que la remise en marche de la grosse machine américaine prendra du temps.
Ainsi, selon une enquête Bloomberg, les Américains comptent toujours restreindre leurs dépenses dans l'avenir, contribuant à freiner l'élan d'une économie qui dépend à 70% de la consommation.
Seulement 8% des répondants prévoient augmenter leurs dépenses durant les prochains mois, tandis que près du tiers veulent encore les réduire.
Donc, pas de ruée en vue dans les magasins. Une autre douche froide pour les commerçants, surtout que trois Américains sur quatre ont réduit leurs dépenses l'an dernier, toujours selon ce sondage.
Pourtant, les ventes au détail ont rebondi de 2,7% en août, a révélé le Washington Post la semaine dernière. Un regain de vie, certes, mais surtout alimenté par le programme fédéral de mise à la casse, qui a stimulé les ventes d'automobiles. De toute évidence, le sondage Bloomberg confirme que les Américains n'ont pas l'esprit à la fête.
Ce coup de sonde renforce aussi l'impression que les Américains ont plus envie d'épargner après le choc provoqué par la crise financière. Après être descendu autour de 1,75% il y a deux ans, le taux d'épargne frôle en effet les 5%, selon les données récentes.
Les économistes, qui reprochaient aux Américains de vivre à crédit, les accusent aujourd'hui de jouer les fourmis. À en croire les statistiques, le mot d'ordre dans les chaumières est: on regarnit les coffres, les dépenses viendront plus tard.
Sauf que rien n'est plus incertain. Car l'Américain moyen n'épargne pas. Il arrive à peine à joindre les deux bouts.
Qui épargne?
L'économiste Sherry Cooper, du Groupe BMO (Banque de Montréal), s'est penchée sur les finances des ménages américains. Ce qu'elle a découvert est troublant.
En se basant sur les données les plus récentes, datant de 2007, Mme Cooper rappelle d'abord dans une étude que la répartition de la richesse aux États-Unis est lamentable.
La tranche de 1% des contribuables les plus fortunés accapare près du quart (24%) des revenus nationaux. En élargissant le clan des favorisés, le déséquilibre est encore plus profond: 10% des Américains empochent presque la moitié de tous les revenus - un sommet depuis que l'État a commencé à compiler ces données, en 1913.
Or, cela indique «qu'une petite portion des ménages a la capacité d'épargner», affirme Mme Cooper, mettant en doute l'idée reçue qu'une majorité d'Américains met actuellement de l'argent de côté.
À cet égard, l'économiste a fait un petit exercice comptable: si 1% des Américains les plus nantis consacraient à l'épargne le quart de leurs revenus (de 1,4 million US en moyenne), cela dépasserait tout l'argent épargné par la population américaine.
Ce qui signifie que 99% des Américains ont toujours un taux d'épargne négatif, soit de -1 à -1,5%, au lieu du taux officiel de 5%. «Autrement dit, les super riches ont la capacité d'embellir les chiffres», dit Mme Cooper.
La remontée de la Bourse n'entraîne-t-elle pas un enrichissement des ménages, comme l'a indiqué un rapport de la Réserve fédérale la semaine dernière? À nouveau, les chiffres sont trompeurs, car l'embellie boursière profite surtout à une petite partie de la population.
Plus pauvres
L'analyse de Mme Cooper est d'ailleurs conforme au portrait que brosse l'Office américain du recensement.
Le revenu moyen des Américains tend à diminuer, avec un repli de 3,6% l'an dernier. Et la pauvreté augmente: 13,2% des citoyens sont démunis, un sommet en 11 ans. (Le seuil de pauvreté est fixé à 11 000$US de revenu annuel pour une personne seule.) Au total, 40 millions d'Américains sont pauvres!
Au final, il faut en conclure que la classe moyenne américaine ne dort pas sur une pile de billets verts qui, dans un proche avenir, pourrait servir à propulser soudainement la consommation. Il faudra donc une reprise de l'emploi pour réellement relancer la machine.
Dès lors, on comprend mieux l'ex-président de la Réserve fédérale, Paul Volcker, qui a remis les pendules à l'heure la semaine dernière.
Selon lui, l'économie américaine mettra «des années» à revenir à ce qu'elle était avant la crise. Et sa remise en marche nécessitera un «travail ardu». Au moins 40 millions d'Américains seront d'accord avec cela.

mardi 1 septembre 2009

prévision météo de septembre à décembre plus chaud que la normale

Prévision du mois de septembre plus chaud avec moins de pluie, c'est en septembre que le temps sera le plus beau et profitons-en!

Prévision d'octobre à décembre plus chaud avec plus de pluie









mardi 4 août 2009

Vacances, vélo aux Îles de la Madeleine départ vendredi le 7 aout en bateau

Le St-Laurent jusqu'au Îles, ensuite la plage, le vélo pour découvrir tout les recoins madelinots
Au retour des Îles le bateau arrête à Chandler, vélo jusqu'au rocher Percé, et ensuite arrêt à Québec
Finalement , j'ai bien hâte!!!


vendredi 24 juillet 2009

Coupure anti-gaie par Ottawa pis sa gang de red neck

Le parti Conservateurs de Harper coupe les vivres au festival à saveur culturelle Divers/Cité
J'appellerai ça de l'hypocrisie à peine déguisée d'un gouvernement illégitime avec un tiers des votes des Canadiens pour ensuite enchaîner par, il est plus que temps que les libéraux, NPD et Blocquistes renverse ces troubles fêtes qui sont contre productifs pour l'économie touristique du Canada.

Source: Le Devoir: Divers/Cité - Le jupon dépasse

Jean-Robert Sansfaçon Édition du vendredi 24 juillet 2009


Les conservateurs fédéraux font preuve de mauvaise foi en refusant la demande de subvention de 155 000 $ sur un budget global de deux millions de dollars pour la tenue du festival gai Divers/Cité. À quelques jours seulement de l'événement, les organisateurs avaient réussi à franchir toutes les étapes du processus d'acceptation, mais le tout s'est terminé par un refus de la part du ministre responsable lui-même, M. Tony Clement.

En guise d'explication, le ministre a précisé qu'on avait reçu trop de demandes, que c'était donc une question «d'équité régionale», puisque le Québec avait déjà eu sa part des 100 millions du programme d'aide aux grands événements. L'argument ne tient pas puisque le programme ne comporte aucun critère ayant trait à l'équilibre régional, pas plus d'ailleurs que le programme d'aide à l'industrie de l'auto, dont ce ministre ontarien est aussi responsable. L'équité a le dos large!

La vraie raison du refus conservateur tient à deux facteurs complémentaires: la bigoterie de la frange allianciste fondamentaliste du parti conservateur et l'à-plat-ventrisme des ministres conservateurs québécois.

Il y a deux semaines, le même gouvernement a accordé 400 000 $ au Gay Pride de Toronto. La nouvelle a choqué quelques conservateurs de l'Ouest, et M. Harper a choisi de retirer la gestion du programme des mains de la ministre du Tourisme pour la confier à Tony Clement. Dès lors, il fallait craindre l'implication politique directe du politicien Clement dans le processus de sélection des projets, ce qui n'a pas manqué de survenir. On peut critiquer le fait que les gouvernements viennent en aide à un festival comme Divers/Cité. Après tout, certains événements tel le traditionnel défilé au cours duquel l'exhibitionnisme adolescent tient lieu de coming out libérateur ont de quoi déprimer.

Mais Divers/Cité, c'est plus qu'un défilé coloré puisque l'événement dure une semaine, qu'il présente une foule de spectacles de facture variée et qu'il réunit des milliers de personnes, dont un bon nombre venu de l'étranger. Il y a d'ailleurs fort à parier que la réputation de Montréal dans la communauté gaie étasunienne attire plus de visiteurs que les Festivals du rire de Québec et de Montréal, dont les retombées économiques ne constituent qu'un déplacement d'argent à l'intérieur du territoire.

Or, ces festivals essentiellement commerciaux reçoivent à eux deux quatre millions du même programme fédéral. En annonçant, dans son dernier budget, qu'il consacrerait 100 millions aux grands événements susceptibles d'attirer des touristes étrangers en cette période de récession, Ottawa n'a fixé aucun autre critère de sélection. En voulant agir rapidement, le conseil des ministres se réservait le pouvoir d'arbitrer les décisions au gré de ses intérêts du moment. Comme ce fut le cas pour le milieu de la culture l'an dernier, les conservateurs sont en train de s'aliéner le milieu gai. À moins que ce ne soit déjà fait, ce qui expliquerait le sens d'une décision tout à fait arbitraire, sur laquelle il n'est pourtant pas trop tard pour revenir.
Vos réactions

mardi 14 juillet 2009

Été 2009, prévision août, septembre et octobre plus chaud que la moyenne

Prévision pour juillet plus froide que la moyenne
Cliquez sur l'image pour agrandir
Prévision pour août plus chaude que la normale
Cliquez sur l'image pour agrandir
Ces prévisions sont hypothétique selon environnement Canada, mais pour juillet il ont vue pile avec les températures froides depuis 10 jours.

Soyons positif et attendons le début août avant de dire que l'été est foutue...

lundi 29 juin 2009

Nombrilisme ou génération plastik, car il faut être vu!!!

La tyranerie iranienne et dans bon nombre de pays, ne doit pas nous faire oublier, les actes criminels et les menaces quotidiennes en occident; Intimidation à l'école, un élève sur trois en est victime,

http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/education/200903/15/01-836767-intimidation-homophobe-un-eleve-sur-trois-en-est-victime.php


Le chemin de la Solidarité, d’une mobilisation d’une vraie Communauté gaie, alors que le miroir de Narcisse prime pour cette génération "plastik power" qui n'a comme but que le nombrilisme de son petit confort et de sa vie gaie du Montréal village. Il est cependant encore important de militer pour ces droits, afin de protéger nos acquis. Il serait destructif de ne rien faire contre l'insignifiance homophobe dans nos sociétés occidentales et de laisser pour compte les gaies des régions hors Montréal

Cependant, dans le nombrilisme gay actuel frappé d’amnésie et de légèreté le monde gay est rentré lui-aussi tout comme tous "les 450 du plateau de ce monde" dans l’ère des loisirs et peut-être plus que tout autre avec ses petites préoccupations quotidiennes ; le gym 5 X semaine, car il faut être vu, le restaurant huppé, car il faut être vu, les vêtements à exhiber sur soi et la marque bien en vue, car il faut être vu, le dernier DJ du nightclub à la mode à 45 dollars l'entrée, carte V.I.P en prime, car il faut être vu, les vacances dans les lieux à la mode et au retour le t-dance du dimanche pour montrer son bronzage, car il faut être vu, sa page web avec ses photos comme un « catalogue virtuel » sur facebook, car il faut être vu etc...

Texte du magazine Fugues sur le sujet à lire, très drôle;


sources: http://fugues.vortex.qc.ca/main.cfm?l=fr&p=100_article&rubrique_id=108&article_id=13166


Culture gaie ou culture de l'insignifiance
Par : Denis-Daniel Boullé [15-06-2009]

Vous êtes-vous déjà retrouvé dans un souper où vous aviez l’impression d’être sur une autre planète? Cela m’est arrivé récemment. Et pourtant, j’y suis allé avec enthousiasme, mais il a diminué au fil des heures. Par respect pour mes hôtes, j’ai même joué les prolongations espérant un tremblement de terre ou, comme dans Star Trek, la télétransportation.

Et pourtant, rien d’exceptionnel: huit gais (dont moi), adeptes du gym (sauf moi), dans un appartement ressemblant à une salle de montre de magasins de meubles. Un souper original, genre cuisine nouvelle, du bon vin. Les gars étaient en t-shirt, chacun rivalisant pour montrer tous ses «ceps», les bi, comme les tri, le tissu soulignant les pectoraux. Des mecs comme on en croise dans les gyms, puis le vendredi soir, dans certaines discothèques ou after hour. Ces détails de cette soirée ne sont pas anodins puisque toute la soirée à tourner autour de ces sujets : le gym et les sorties dans les bars, les bars et le gym, avec comme seuls entractes, les dernières vacances destinations gaies où ils ont de nouveau parlé des bars et des gyms. Bien entendu, le tout était ponctué de baises, faites ou à venir, avec tel ou tel gars, quuntel avait déjà eu ou allait avoir. Aucun détail ne nous était épargné sur les goûts sexuels de ces partenaires occasionnels, ni sur leur identité. Ce qui fait qu’au passage, j’ai reconnu certaines connaissances, dont je sais maintenant – c’est hyper important – si elles ne sont pas très bien membrées, ou encore qu’elles ne sont pas douées question parties de jambe en l’air. Attention! N’allez pas croire que je suis un pisse-vinaigre. Il m’arrive à l’occasion, comme tout le monde, d’avoir des conversations superficielles, insipides mais cela ne me nourrit pas assez pour passer une soirée entière. J’essayais de participer ,mais je me sentais comme un extra-terrestre. J’insiste, la plupart des gars, je les avais déjà rencontrés individuellement, présentés par un ami commun, et dans ces rencontres plus courtes, ils n’avaient pas dérogé à la règle. Ils sortaient ou ils allaient au gym et leur seule préoccupation était le nom du DJ qui serait aux tables la prochaine fin de semaine. L’alcool aidant, les confidences sexuelles étaient de plus en plus nombreuses, mais ayant toujours pour cadre les bars et le gym, pépinières de rencontres au même titre qu’internet. Je me sentais de plus en plus comme un anthropologue découvrant les rites d’une tribu, et essayant de comprendre comment on pouvait réduire sa vie à deux ou trois centres d’intérêts aussi limités, importants certes, mais pas suffisants pour me combler.

Ces gars étaient-ils heureux de leur style de vie? Apparemment oui. Cependant même dans des conversations insignifiantes, si nous savons entendre, des failles peuvent surgir, tout de suite refermées par une autre banalité, des failles qui témoignaient d’une insatisfaction et d’une quête. Car aucun d’entre eux n’était satisfait de son corps, malgré les heures passées au gym. Malgré les conquêtes sexuelles, aucun d’entre eux n’était satisfait de ses relations affectives. Attention, pas d’arrêts sur image, seulement des réflexions qui surgissaient pour être de nouveau noyées dans le flot de propos indigents. Comme si tous ces efforts pour être dans le moule n’apportaient qu’une satisfaction éphémère bien au-dessous des attentes. Des efforts toujours à recommencer pour un résultat attendu, sans surprise. Comme si deux heures de plus au gymnase ou l’achat d’un pantalon de plusieurs centaines de dollars allaient enfin, un jour, peut-être, leur donner le sentiment d’exister pleinement. Je ne les ai pas accompagnés ensuite dans la discothèque habituelle où ils sortent chaque vendredi et samedi soir. J’ai prétexté des textes à écrire. En retournant chez moi à pied, j’essayais de rester objectif, de ne pas porter de jugements, de rester l’anthropologue. Cependant ils avaient réussi à distiller en moi un vide et de la tristesse. Comment pouvait-on construire sa vie sur si peu? Conflit géné-rationnel, me direz-vous? Peut-être, mais pas sûr. Parmi les invités, le plus jeune avait dépassé la trentaine et les plus vieux approchaient la cinquantaine. Au cours de mon existence, même à 20 ans, ma curiosité, mes intérêts, dépassaient largement la marque du t-shirt que j’allais mettre pour sortir et le nombre d’abdos apparents. Sont-ils si nombreux ces gais qui consacrent leur vie à n’être qu’une image, ou étais-je tombé sur le mauvais groupe? À entendre mes hôtes et leurs invités énumérer leurs connaissances, ils ne semblaient pas être seuls. Je ne sais pas s’ils sont majoritaires ou non, mais à voir Facebook, ils sont suffi-samment nombreux pour qu’on s’interroge. Tout fier de m’être inscrit sur Facebook, je me suis là aussi retrouvé dans la même position de l’anthropologue, surpris par les formes de communication virtuelle de mes congénères. Bien sûr, il y a un partage d’infos, de nouvelles intéressantes, une solidarité virtuelle, mais certains, là aussi, s’ingé-nient à casser l’ambiance en nous faisant partager leur quotidien. Lire des nouvelles aussi bandantes d’amis di-sant : «je vais au gym», ou encore : «aujourd’hui, je suis content», ou pire : «les deux tiers des amis sur mon site, je ne les connais pas et je ne sais pas qui ils sont, mais je suis heureux qu’ils soient mes amis», me sidère. Et leurs amis leur répondent sur le même ton. Si j’envoie un message collectif pour dire que je viens de péter, est-ce qu’on va me répondre que c’est super, qu’on est heureux pour moi, que je suis génial. À défaut de libération, je ressens plutôt un enfermement, un étouffement. Une incompréhension totale face à la culture de l’insignifiance, à la glorification de la médiocrité, à la valorisation de la superficialité. Surtout ne pas penser, ne pas réfléchir, c’est peut-être cela la clef du bonheur gai.
Trop peu pour moi. Même si je le souhaitais, je ne pourrais jamais être une Barbie-Rambo. Réfléchissez-y bien avant de m’inviter à souper, ce n’est pas un cadeau à vous faire – ni à moi d’ailleurs - ou encore avant de m’envoyer un message du style : Veux-tu devenir mon ami ? Ben tiens !

mercredi 17 juin 2009

La fin de la presse écrite en papier d'ici quelques années est incontournable

Le progrès via le web aidera à diminuer l'utilisation du bois pour faire du papier dans le monde, à près de 7 milliards d'humains sur terre, il est temps de cesser de croire qu'ici au Québec, que la vente du papier sera encore d'ici quelques années un des outils à la survie des emplois du secteur forestier. Nous devons activer nous cerveaux et trouver d'autres secteurs d'emploi pour ces régions touchées.



Sources: Yves Boisvert La Presse
Il y avait sans doute dans un village, quelque part jadis, un laitier qui livrait son lait à cheval. Un jour arriva quelqu'un avec un camion, qui livrait trois fois plus de lait pour deux fois moins cher.
Le laitier savait bien qu'on n'arrête pas le progrès. Il savait bien que les gens continueraient à boire du lait. Il allait conduire le camion et la vie allait suivre son cours. Ce n'était vraiment pas si grave.
C'est juste qu'il aimait les chevaux. Il allait avoir pour toujours la nostalgie des chevaux...
Lundi, en écoutant Guy Crevier avec 500 autres employés de La Presse, j'ai vu en chiffres ce qu'on sait depuis un an, mais ce qu'on sent depuis 10 ans. Le papier nous glisse des mains. Il y aura encore du journalisme, je sais. C'est juste que je l'aime, ce papier.
Je me suis souvenu du jour, il y a quatre ans, où j'étais allé chercher La Presse dans un dépanneur en Gaspésie, vers midi. «Pas encore arrivée.» À 16h, j'y retourne. «On a vendu les deux. Revenez demain.»
J'ai pensé que dans une usine de la Gaspésie, pas loin de là, on fabriquait des rouleaux de papier d'une tonne avec des arbres coupés au plus creux des forêts et du papier recyclé.
Ensuite, du temps qu'on avait encore des presses rotatives sur place, des camions roulaient jusqu'à La Presse, à 12 heures de là - maintenant à l'usine de Transcontinental.
Ils entraient dans la ruelle des Fortifications, le mardi, si je me souviens bien. Ça résonnait jusque dans la salle de rédaction quand ils déchargeaient les rouleaux.
Puis, on imprimait sur ce papier venu de Gaspésie des textes et des photos et des illustrations. On pliait le papier, on le remettait dans des camions plus petits, et tous ces camions s'en allaient livrer le journal, y compris deux exemplaires vers une heure de l'après-midi dans un village près de l'usine à papier.
Racontez ça à vos enfants dans 10 ans et ils vous regarderont comme je regardais mon oncle me raconter l'arrivée de l'électricité dans la première ampoule de sa maison d'Abitibi. Quelle époque étrange et lointaine, déjà.
En fait, pas besoin d'attendre 10 ans, dites-leur ce matin, juste pour voir...
Je me souviens du jour où le camelot de mon quartier m'a offert sa route pour livrer La Presse. Le rêve. Des paquets de 50 exemplaires m'attendaient sur le balcon en revenant de l'école - c'était un journal d'après-midi. J'ai encore un muscle plus gros sur l'épaule droite, d'avoir livré la grosse Presse du mercredi et du samedi il y a 30 ans. C'est la bosse de La Presse.
Avant de la lire, je l'ai regardée. Les photos de Désilets, les caricatures de Girerd, le jeu des huit erreurs que je faisais sur les genoux de mon père, avec chacun un crayon. Avant d'écrire dedans, j'ai écrit dessus.
Essayez ça, sur un écran...
J'ai adoré ce journal et je l'ai détesté mais je n'imagine pas la vie sans La Presse. Pas seulement le contenu. L'objet. Ce monde qu'on prend dans ses mains. La chose qu'on traîne mais qui ne traîne jamais. Je veux dire qu'un journal n'est jamais une traînerie, même affalé sur un dossier de sofa. C'est toujours une invitation à la connaissance. Même une vieille Gazette de la semaine dernière, quand c'est tout ce qui reste à lire sur le comptoir du restaurant Fung Shing. Elle a encore quelque chose à donner, c'est sûr, j'irai voir...
J'ai de bons amis, mais comme compagnon de repas, je choisis souvent le journal. Un compagnon pliable qui ne se formalise pas d'un peu de soupe sur le revers de sa deuxième colonne. On discute à notre rythme, on s'étonne, on se raconte la vie dans un chaos plus ou moins organisé, on s'engueule, on ne s'en tient pas trop rigueur, on se laisse un petit peu transformé.
Je sais bien que le journalisme survivra, encore que dans des formes difficiles à prévoir, dans des cadres qui vont éclater encore souvent, et avec des moyens imprévisibles. Je sais aussi que beaucoup de nouvelles possibilités s'offrent déjà.
Je sais que demain on aura un ordinateur pliable, ou quelque chose du genre, avec des perspectives fabuleuses...
Je sais que le papier n'est pas mort, pas encore. Je sais que les gens boivent toujours du lait.
C'est juste qu'il me semble depuis longtemps qu'un rond de café sur une page de journal est un indice assez sûr de civilisation.

mercredi 10 juin 2009

Le film, J'ai tué ma mère, à voir

Ce film est génial, j'ai beaucoup aimé, parfois amusant, émouvant, intelligent et surtout à voir dans un cinéma près de chez-vous!!!

Critique de La Presse:

Xavier Dolan a un oeil. C’est indéniable. Il possède aussi un talent de scénariste – et de dialoguiste – qui impressionne. En se mettant lui-même en scène dans une histoire de fiction aux forts relents autobiographiques, dans un film qui, de surcroît, le met carrément au monde, le jeune auteur cinéaste joue quitte ou double. Il gagne ici son pari haut la main.

Une crise politique aiderait l'option du Oui pour un Québec indépendant

Un référendum sectoriel gagnant pour rapatrier un pouvoir d'Ottawa comme d'avoir à déclarer un seul rapport d'impôt au Québec et non à Ottawa, pourrait être très utile au indépendantiste si Ottawa refuserait de respecter sa constitution et de coopérer avec le Québec sur un résultat positif d'un tel référendum. Jacques Parizeau a raison c'est par l'action que le PQ va redonner un nouveau souffle à la souveraineté, j'ai toujours été contre d'attendre les conditions gagnantes, l'immobilisme tue le peuple du Québec à petit feu, juste à regarder le débat des accommodements raisonnable, les étrangés sont en train de nous dicter qui nous devrions être. Il est temps d'agir...
Sources: Le Devoir

Un référendum sectoriel pourrait servir la cause de la souveraineté

Jacques Parizeau juge que la tenue d'un référendum sectoriel, une formule dont on a commencé à débattre au Parti québécois, peut être très utile au mouvement souverainiste en engendrant une crise politique qui conduirait à l'indépendance du Québec.

Dans un discours qu'il a prononcé samedi au colloque des Intellectuels pour la souveraineté (IPSO), Jacques Parizeau a relevé que le débat sur les référendums sectoriels battait son plein au sein du PQ. «Les référendums sectoriels, dans certaines circonstances, ça peut être très utile», a affirmé l'ancien premier ministre devant cet auditoire avec lequel il était manifestement très à l'aise. Jacques Parizeau a confié qu'un de ses conseillers à l'époque lui disait: «Pour faire la souveraineté, il faut une crise.» «C'est bien embêtant, a poursuivi M. Parizeau. Il y a des crises qui apparaissent de temps à autre, mais ce n'est pas toujours au bon moment pour nous. En fait, il faudrait susciter la crise. C'est évident qu'un référendum sur un sujet défini peut créer une crise.» Un quatre des volets du «Plan pour un Québec souverain» dévoilé dimanche par la chef du PQ, Pauline Marois, porte sur le rapatriement au Québec de pouvoirs exercés par le gouvernement fédéral à l'heure actuelle, notamment en matière de culture et de communications. La récupération de certains pouvoirs pourrait faire l'objet d'un référendum sectoriel, a-t-on discuté au sein du comité responsable de la conception du plan, bien que Mme Marois ne se soit guère étendue sur le sujet lors de sa conférence de presse. Jacques Parizeau croit qu'on ne pourra pas multiplier les référendums sectoriels. «À 85 millions la shot les gens vont crier, a-t-il dit. Il faudrait regarder du côté de la Suisse pour savoir comment ils font. Parce qu'ils ont des référendums à tous les mois; ils adorent ça». Bien qu'utiles, ces référendums sont accessoires, estime Jacques Parizeau. «L'objectif reste le même: faire un référendum pour réaliser la souveraineté du Québec», a-t-il dit dans une entrevue accordée samedi à l'historien et journaliste Robin Philpot sur les ondes de CIBL. Jacques Parizeau a donné un appui non équivoque au plan Marois, dont il connaissait les détails avant qu'il ne soit rendu public; sa conjointe et députée de Crémazie, Lisette Lapointe, faisait partie du groupe des dix élus péquistes qui ont travaillé sur le document. «Ce que je trouve intéressant là-dedans, c'est qu'elle [Pauline Marois] propose de bouger.» Sa stratégie est «intéressante», juge l'ancien premier ministre. Le «plan Marois» propose de combattre les ingérences du gouvernement fédéral, d'exercer pleinement les pouvoirs que le Québec détient en propre, d'occuper le plus d'espace possible dans les compétences partagées, et enfin, d'obtenir de nouveaux pouvoirs. «Le train est reparti. C'est fondamental. Et avec un objectif clair qui est celui de réaliser la souveraineté, pas d'aller gagner, comme on a essayé de lui faire dire, des référendums sectoriels pour essayer de décrocher des affaires», a-t-il fait observer. Il n'y a que trois façons de réaliser l'indépendance: par la violence, par un vote au Parlement ou par un référendum. «Si on est contre la violence, contre un vote au Parlement, contre un référendum, ça veut dire qu'on est contre [le fait] que le Québec devienne indépendant», conclut Jacques Parizeau avec l'implacable logique qu'on lui connaît. «Il faut cesser de tataouiner. On ne doit pas avoir honte de dire qu'on s'en va vers un référendum.» Le débat sur la date du référendum, débat qui a longtemps occupé les péquistes, il n'en est pas revenu, a-t-il dit. «Quand est-ce qu'on fait un référendum? Quand on est prêt», après l'avoir préparé depuis longtemps. Un sondage accablant Dans son discours devant les IPSO, Jacques Parizeau a dévoilé les principales données d'un sondage interne réalisé entre le 11 et le 15 mars dernier pour le compte du Bloc québécois et du PQ auprès de 1003 personnes. La marge d'erreur était de 3 %, 19 fois sur 20, a précisé M. Parizeau, des données qu'au PQ, on a confirmées au Devoir. Après répartition des indécis, 49 % des répondants, soit 56 % des francophones, étaient favorables à ce que le Québec devienne un pays indépendant, et légèrement plus, soit 49,7 %, répondant par l'affirmative à la question de 1995, soit la souveraineté assortie d'une offre de partenariat avec le Canada. Un Québec qui fasse partie du Canada, mais avec un statut particulier est l'option qui rallie le plus grand nombre, soit 66 %. Le Québec comme État souverain associé économiquement fait recette: 61,4 %. Le statu quo est approuvé par 42 % des répondants et 39 % des francophones. Notons que 62 % des personnes interrogées croient qu'il sera possible un jour de réformer le fédéralisme canadien de façon à satisfaire à la fois le Québec et le reste du Canada. Une majorité de répondants estime que le Québec a le droit de se séparer (61 %), qu'il dispose des ressources humaines, naturelles et financières nécessaires pour devenir un pays souverain (60 %). De même, le projet d'un Québec souverain apparaît réalisable aux yeux de 56,6 % des répondants, dont 62 % des francophones. Or, 34 % seulement des gens pensent que la souveraineté se réalisera. «Vous comprenez comme ils sont sages, ces gens-là. Ils se protègent des deux bords. Ils voudraient avoir l'indépendance, mais puisqu'on n'est pas capables de l'avoir, au moins un statut particulier», interprète Jacques Parizeau. «Mais c'est un terrible jugement sur ceux qui se considèrent comme les leaders du mouvement souverainiste, a-t-il poursuivi. C'est vraiment grave comme jugement: les gens sont persuadés que c'est possible; ils aimeraient ça, mais ils pensent que ça ne se fera pas.» Davantage de gens âgés de 54 à 65 ans sont souverainistes, mais les jeunes le sont moins, particulièrement les 35 à 44 ans. «Ça, c'est des gens qui avaient 20 ans le jour du référendum et qui ont l'impression profonde de s'être fait avoir. Ils ont décroché», estime Jacques Parizeau. Ceux qui pensent appartenir à «l'élite souverainiste» doivent changer leurs façons de faire. «Le monde ordinaire n'est pas là où on veut. Pourquoi il ne croit pas en nous? Qu'est-ce qu'on fait tout croche?» doit-elle se demander, avance-t-il. «Il faut absolument qu'on retrouve le goût des objectifs clairs, des idées simples et généreuses, le goût d'écrire, de répondre aux gens quand ils demandent un peu comme Yvon Deschamps: "La souveraineté, qu'ossa donne?"» croit Jacques Parizeau. Il faut surtout «se sentir dans le peuple québécois comme des poissons dans l'eau».

lundi 8 juin 2009

L'ONU n'a plus de pouvoir et est en déclin

Lorsque j'étais militaire en Allemagne, nous sommes parti en Croatie pour faire respecter le cessez le feu sous l'égide des nations-unies, cette croyance était utopique en 1992, l'ONU était déjà sur un déclin et sa puissance presque nulle. Aujourd'hui, l'ONU n'a plus aucun pouvoir contre les artisans des conflits armés dans le monde et est peu utile pour faire respecter la paix dans le monde.
Voici sur cette photo un des TTB M113 à l'aéroport de Sarajevo en juillet 1992, ou j'ai passé 6 mois à les réparer parfois par des miracles malgré l'usure de ces vieux véhicules blindés. Le texte qui suit est authentique. Les évènements décrits, moi je fesais parti de ce groupe de bataille, alors comme chef d'équipe mécano sur un TTB ARVL, nous avons souvent passé très proche de devoir combattre sous les ordres du Colonel Jones. Nous avions confiance en son jugement et nous étions prêt à combattre si la situation avait dégénéré. Il est vrai que durant la route vers Sarajevo qu'un 30 minutes d'avis avait été donné au colonel Serbe, Lorsque l'ordre nous fut donné d'armée nos armes et d'être prêt à tirer sur les Serbes, nos tireurs d'élites avaient en joue le colonel Serbe et nous devions forcer le barrage et passer de force, comme des robots nous étions prêt à nous battre pour survivre, c'était comme tomber à l'eau il faut nager, heureusement 5 minutes avant cette affrontement, le Serbe à reculer et a ouvert la route de Sarajevo...


Source: Magazine TABARET, Université d'Ottawa


Ex-Yougoslavie, 1992.
Les nouveaux pays que sont la Bosnie et la Croatie sont déchirés par des guerres civiles entre Serbes, Croates et Musulmans. Une trentaine de pays membres de l’Organisation des Nations Unies (ONU) dépêchent sur le terrain des troupes qui participent aux opérations de maintien de la paix, mais la campagne connaît peu de succès, et les cessez-le-feu sont continuellement interrompus. C’est dans cette poudrière que sera envoyé un bataillon canadien qui, d’abord chargé de maintenir la paix, se verra bien vite obligé de défendre ses propres effectifs...
Au Canada, nos soldats sont perçus comme les « boy scouts du monde », selon Serge Durflinger, professeur d’histoire à l’Université d’Ottawa. « La population a souvent l’impression que nous ne faisons pas la guerre, que nous sommes un pays pacifiste, que l’armée sert seulement à des fins onusiennes. » C’est pourquoi le professeur Durflinger s’intéresse autant à certains temps forts de la campagne en ex-Yougoslavie : elle a démontré à quel point l’armée canadienne s’expose parfois à de graves dangers.

Forte présence
Au printemps 1992, alors qu’elles s’affairent à la fermeture de leurs bases rendues désuètes par la fin de la guerre froide, les Forces canadiennes installées dans le sud de l’Allemagne se voient investies d’une mission de reconnaissance sur le vieux continent.
C’est ainsi que le lieutenant-colonel Michel Jones et son contingent, composé du 1er bataillon du Royal 22e Régiment (les « Vandoos ») et de certaines unités du Régiment canadien royal, se retrouvent à Daruvar, en Croatie. La région est alors « un des points les plus chauds, un secteur vital pour la stabilité politique, nécessaire pour que les négociations politiques prennent place », explique Michel Jones, qui a obtenu un baccalauréat en science politique de l’Université d’Ottawa en 2001 est qui est aujourd’hui brigadier-général, en poste à Ottawa.
Là-bas, ils établissent de nombreux points de traversée le long de la ligne de feu et en viennent à démilitariser complètement le secteur. « Notre présence a vraiment fait une différence, se rappelle le brigadier-général. Après trois semaines seulement, il n’y avait plus de soldats dans les rues, et la vie normale reprenait son cours parmi les ruines. »
Heureusement, les Forces canadiennes avaient insisté pour emmener avec elles plus de véhicules, d’armes et de munitions que la quantité recommandée par l’ONU. En effet, c’est par des démonstrations de force que Michel Jones et ses soldats cherchent à dissuader les belligérants d’engager les combats. « Ils voyaient que nous étions sérieux », rapporte simplement le brigadier-général. Cet effet de dissuasion est aussi amplifié par le déploiement d’équipes de liaison vivant en permanence avec les forces belligérantes. « Les hommes dormaient et mangeaient ensemble, ils ont développé des relations interpersonnelles qui facilitaient les échanges et la coopération », ajoute-t-il en qualifiant le concept d’innovateur.

À la fin du mois de juin 1992, la visite-éclair à Sarajevo du président français François Mitterand précipite l’ouverture de l’aéroport, alors sous contrôle serbe. « La ville était entourée, il y avait des bombardements dans les collines environnantes; la population souffrait énormément, entre autres du manque de vivres et de combustible », dépeint le professeur Durflinger. Le major-général canadien Lewis Mackenzie, qui supervise à ce moment-là les forces de l’ONU en ex-Yougoslavie, a besoin de troupes solides afin de libérer l’aéroport et d’en assurer la sécurité. Il fait donc appel au bataillon canadien déployé depuis trois mois à Daruvar, à plus de 300 kilomètres au nord de la capitale bosniaque.
Départ le 30 juin. Bien que les quelque 725 soldats déployés et leurs 300 véhicules chargés de mitrailleuses et de missiles antichars s’étendent sur des dizaines de kilomètres, quelques heures devraient suffire au trajet. Le brigadier-général Jones espère d’ailleurs que le contingent arrive à bon port le 1er juillet – ce qui permettrait de marquer avec éclat le 125e anniversaire de la Confédération canadienne.
Cependant, malgré une excellente coopération des hautes hiérarchies militaires serbe et bosniaque, les troupes sont stoppées à un barrage routier à quelque 120 kilomètres au nord-ouest de leur destination par un « chef guerrier serbe » dont le brigadier-général préfère oublier le nom... Le Serbe, dans un état d’ébriété avancé et entouré de 200 à 300 soldats, les empêche de passer. Et Michel Jones sait que forcer le passage provoquerait un bain de sang, son convoi n’ayant ni la concentration de force, ni la liberté de mouvement, ni la connaissance du terrain nécessaires pour éviter un fiasco.
Demi-tour. Après un retrait de 30 kilomètres et une nuit d’attente, le brigadier-général considère qu’il a suffisamment perdu de temps. Ses hommes et lui retournent voir le commandant serbe qui, malgré sa sobriété, leur refuse toujours le droit de passage. Leurs négociations sont même interrompues par des tirs vers le convoi canadien.
Le brigadier-général Jones ordonne immédiatement le déploiement de ses tireurs d’élite et des véhicules armés. Il informe son interlocuteur qu’il dispose de 30 minutes pour leur ouvrir le chemin. Quand le Serbe appelle des renforts, Jones réduit son ultimatum à cinq minutes et « joue à fond la carte de l’ONU », lui rappelant qu’une attaque contre des forces onusiennes serait impardonnable aux yeux de la communauté internationale. Boutros Boutros-Ghali, alors Secrétaire général des Nations Unies, a d’ailleurs lancé une mise en garde dans les jours qui précèdent l’incident : si jamais des forces de la paix devaient être attaquées, une réplique militaire internationale pourrait suivre. L’avertissement a l’effet escompté. Le commandant récalcitrant les renseigne même sur l’emplacement de mines antipersonnel placées sur la route.
Les troupes canadiennes arrivent à Sarajevo le 2 juillet, « reçues à bras ouverts par la population », se rappelle le brigadier-général Jones. Le professeur Durflinger relate l’ampleur de l’événement : « C’était comme dans un western : la cavalerie arrive, les médias filment la scène. » Dès leur arrivée, les soldats se mettent au travail. Ils creusent des tranchées, ratissent les champs de mines, construisent un bunker afin d’y entreposer leurs armes. « Au bout de 24 heures, les avions ont recommencé à atterrir, et la distribution de l’aide humanitaire pouvait commencer », se félicite le brigadier-général.
Des gardiens devenus artisans de la paix
Il semble que les opérations militaires à but pacifique doivent aujourd’hui se plier aux exigences de l’art du combat. Il faut maintenant juxtaposer l’image bienveillante du maintien de la paix aux réels risques et dangers auxquels font face nos militaires lors de telles missions. Le brigadier-général Jones le concède : l’expérience vécue en Bosnie se rapproche de la guerre. Dans ses mémoires intitulées The Road to Sarajevo, dans lesquelles il raconte la campagne en ex-Yougoslavie, le major-général Lewis MacKenzie admet que « le peacekeeping onusien ne sera plus jamais le même ». Quelques années plus tard, le général Roméo Dallaire en viendra à la même conclusion alors qu’il assiste, impuissant, aux massacres rwandais.
Constatant la nouvelle instabilité mondiale causée par l’effondrement du bloc soviétique, Michel Jones ne peut nier l’émergence de « toute une gamme de situations auxquelles on doit adapter l’approche qui sera adoptée sur le terrain ». Il conclut sagement : « Le peacekeeping, c’est comme la vie, ça évolue... »