lundi 22 mars 2010
lundi 15 mars 2010
2020 Lorsque nous serons libre de choisir entre le Canada ou le Québec!
Un boom énergitique au Québec va réveiller les souverainistes mous lorsque nos surplus budgétaire s'envolera vers les provinces pauvres...
Serons-nous autant généreux que les albertains pour la péréquation envers les autres provinces moins riches, lorsque nous deviendrons une puissance gazière?
Les chaussures du voisin
Chantal Hébert 15 mars 2010 Canada
Sans tambour ni trompette, tout au moins dans les médias québécois, la société albertaine Questerre vient de mettre en exploitation le premier puits de gaz naturel au Québec. Cela se passe à Saint-Édouard-de-Lotbinière, à 75 km de la Vieille Capitale.
Il y a encore loin de la coupe aux lèvres, mais le potentiel de la découverte a récemment amené le Globe and Mail à publier un article futuriste dans lequel on évoquait l'hypothèse d'un grand redécoupage de la carte énergétique canadienne à la faveur d'un tel développement.
Le quotidien torontois ne se trompait pas en laissant entendre que l'émergence du Québec comme puissance gazière changerait indubitablement la toile de fond sur laquelle se déroule le débat sur l'équation énergie-environnement.
À terme, un tel développement pourrait également avoir un impact important sur la géopolitique au Canada. Et qui dit nouvelle donne dit également interrogations inédites. Pour le plaisir pédagogique de l'exercice, en voici un échantillon.
Si le Québec avait la possibilité de devenir une mégapuissance gazière, refuserait-il d'en exploiter le plein potentiel au nom de ses aspirations écologiques?
L'exploitation de gaz naturel québécois sur une grande échelle aurait l'avantage d'offrir pour la première fois un approvisionnement de proximité aux marchés énergivores de l'Est américain. L'acheminement de gaz naturel québécois vers les États-Unis serait également moins onéreux que des projets comme celui du controversé pipeline qui doit relier l'Alaska au marché américain.
Le gaz naturel n'est pas le pétrole et, jusqu'à preuve du contraire, son exploitation en sol québécois ne comporterait pas tous les inconvénients écologiques de celle des sables bitumineux. Néanmoins, ce genre d'activité est loin d'être sans conséquence pour l'environnement. D'autre part, le gaz naturel n'est pas une énergie renouvelable. Comme le charbon et le pétrole, il appartient à la famille des énergies fossiles. En matière de lutte contre les changements climatiques, son apport fait davantage partie du problème que de la solution.
De l'autre côté de la balance, il y aurait la perspective de milliards de dollars en redevances pour le Trésor québécois. À la place de boucler ses fins d'année en se demandant quoi couper ou quoi imposer, le gouvernement du Québec pourrait faire l'exercice inverse et se demander dans quoi investir.
L'existence d'une base fiscale élargie par l'apport de l'industrie gazière lui donnerait des coudées plus franches pour accélérer la complétion de projets comme le CHUM ou encore la mise en place d'un réseau de transports en commun plus ambitieux.
En utilisant stratégiquement les retombées d'une richesse qui n'est pas faite pour durer, le Québec pourrait se doter d'un certain nombre d'infrastructures durables. Et l'exercice dégagerait inévitablement en cours de route des sommes supplémentaires pour l'éducation, la santé ou les services à la petite enfance. L'exploitation à grande échelle de gaz naturel au Québec aurait un impact positif sur l'emploi.
L'économie québécoise — dans un registre plus modeste — tourne plus rondement que celle de l'Ontario ces dernières années. L'accession du Québec au club des grands producteurs d'énergie fossile accentuerait cet avantage. À terme, le Québec pourrait accéder encore à un autre club, plutôt sélect au Canada, celui des provinces riches.
À la place d'être la province qui reçoit la part du lion de l'enveloppe de la péréquation, le Québec — selon la même formule par habitant — pourrait devenir celle qui verse la plus forte somme au programme.
Dans le cadre de la péréquation, les contribuables des provinces qui contribuent au régime envoient davantage d'impôts à Ottawa que ce qui leur revient en transferts fédéraux de tous ordres.
Un Québec dont le niveau de vie serait gonflé par ses redevances gazières accepterait-il de voir une partie de cette richesse transférée par Ottawa année après année à des provinces plus pauvres, comme l'Ontario ou le Nouveau-Brunswick?
En sachant que, par définition, la prospérité qui découle du gaz naturel serait passagère, l'idée que ses retombées, sous toutes ses formes, y compris par l'entremise de la fiscalité des particuliers, ne viendrait-elle pas, en toute logique, étoffer l'argumentaire souverainiste?
Selon les règles actuelles de la péréquation, les provinces bénéficiaires du régime sont libres de disposer des sommes qu'elles reçoivent comme elles l'entendent. Mais si le Québec était un contributeur majeur au régime, pourrait-on s'empêcher de s'y questionner sur la pertinence d'avoir contribué, au moins indirectement, à l'instauration d'importantes baisses d'impôt en Ontario ou encore au lancement par Fredericton d'un ambitieux programme universel de soins à domicile pour les aînés?
Purement hypothétiques dans le contexte québécois, les questions de cette chronique sont ou ont été d'actualité en Alberta. Et à toutes, Edmonton a, jusqu'à présent, répondu oui. Cela inclut, jusqu'à nouvel ordre, aussi bien le développement tous azimuts de ses richesses naturelles que le concept du détournement par l'entremise de la péréquation d'une partie de son affluence vers le reste de la fédération. Question: les réponses du Québec seraient-elles différentes et, si oui, en quoi?
***
Chantal Hébert est columnist politique au Toronto Star.
Serons-nous autant généreux que les albertains pour la péréquation envers les autres provinces moins riches, lorsque nous deviendrons une puissance gazière?
Les chaussures du voisin
Chantal Hébert 15 mars 2010 Canada
Sans tambour ni trompette, tout au moins dans les médias québécois, la société albertaine Questerre vient de mettre en exploitation le premier puits de gaz naturel au Québec. Cela se passe à Saint-Édouard-de-Lotbinière, à 75 km de la Vieille Capitale.
Il y a encore loin de la coupe aux lèvres, mais le potentiel de la découverte a récemment amené le Globe and Mail à publier un article futuriste dans lequel on évoquait l'hypothèse d'un grand redécoupage de la carte énergétique canadienne à la faveur d'un tel développement.
Le quotidien torontois ne se trompait pas en laissant entendre que l'émergence du Québec comme puissance gazière changerait indubitablement la toile de fond sur laquelle se déroule le débat sur l'équation énergie-environnement.
À terme, un tel développement pourrait également avoir un impact important sur la géopolitique au Canada. Et qui dit nouvelle donne dit également interrogations inédites. Pour le plaisir pédagogique de l'exercice, en voici un échantillon.
Si le Québec avait la possibilité de devenir une mégapuissance gazière, refuserait-il d'en exploiter le plein potentiel au nom de ses aspirations écologiques?
L'exploitation de gaz naturel québécois sur une grande échelle aurait l'avantage d'offrir pour la première fois un approvisionnement de proximité aux marchés énergivores de l'Est américain. L'acheminement de gaz naturel québécois vers les États-Unis serait également moins onéreux que des projets comme celui du controversé pipeline qui doit relier l'Alaska au marché américain.
Le gaz naturel n'est pas le pétrole et, jusqu'à preuve du contraire, son exploitation en sol québécois ne comporterait pas tous les inconvénients écologiques de celle des sables bitumineux. Néanmoins, ce genre d'activité est loin d'être sans conséquence pour l'environnement. D'autre part, le gaz naturel n'est pas une énergie renouvelable. Comme le charbon et le pétrole, il appartient à la famille des énergies fossiles. En matière de lutte contre les changements climatiques, son apport fait davantage partie du problème que de la solution.
De l'autre côté de la balance, il y aurait la perspective de milliards de dollars en redevances pour le Trésor québécois. À la place de boucler ses fins d'année en se demandant quoi couper ou quoi imposer, le gouvernement du Québec pourrait faire l'exercice inverse et se demander dans quoi investir.
L'existence d'une base fiscale élargie par l'apport de l'industrie gazière lui donnerait des coudées plus franches pour accélérer la complétion de projets comme le CHUM ou encore la mise en place d'un réseau de transports en commun plus ambitieux.
En utilisant stratégiquement les retombées d'une richesse qui n'est pas faite pour durer, le Québec pourrait se doter d'un certain nombre d'infrastructures durables. Et l'exercice dégagerait inévitablement en cours de route des sommes supplémentaires pour l'éducation, la santé ou les services à la petite enfance. L'exploitation à grande échelle de gaz naturel au Québec aurait un impact positif sur l'emploi.
L'économie québécoise — dans un registre plus modeste — tourne plus rondement que celle de l'Ontario ces dernières années. L'accession du Québec au club des grands producteurs d'énergie fossile accentuerait cet avantage. À terme, le Québec pourrait accéder encore à un autre club, plutôt sélect au Canada, celui des provinces riches.
À la place d'être la province qui reçoit la part du lion de l'enveloppe de la péréquation, le Québec — selon la même formule par habitant — pourrait devenir celle qui verse la plus forte somme au programme.
Dans le cadre de la péréquation, les contribuables des provinces qui contribuent au régime envoient davantage d'impôts à Ottawa que ce qui leur revient en transferts fédéraux de tous ordres.
Un Québec dont le niveau de vie serait gonflé par ses redevances gazières accepterait-il de voir une partie de cette richesse transférée par Ottawa année après année à des provinces plus pauvres, comme l'Ontario ou le Nouveau-Brunswick?
En sachant que, par définition, la prospérité qui découle du gaz naturel serait passagère, l'idée que ses retombées, sous toutes ses formes, y compris par l'entremise de la fiscalité des particuliers, ne viendrait-elle pas, en toute logique, étoffer l'argumentaire souverainiste?
Selon les règles actuelles de la péréquation, les provinces bénéficiaires du régime sont libres de disposer des sommes qu'elles reçoivent comme elles l'entendent. Mais si le Québec était un contributeur majeur au régime, pourrait-on s'empêcher de s'y questionner sur la pertinence d'avoir contribué, au moins indirectement, à l'instauration d'importantes baisses d'impôt en Ontario ou encore au lancement par Fredericton d'un ambitieux programme universel de soins à domicile pour les aînés?
Purement hypothétiques dans le contexte québécois, les questions de cette chronique sont ou ont été d'actualité en Alberta. Et à toutes, Edmonton a, jusqu'à présent, répondu oui. Cela inclut, jusqu'à nouvel ordre, aussi bien le développement tous azimuts de ses richesses naturelles que le concept du détournement par l'entremise de la péréquation d'une partie de son affluence vers le reste de la fédération. Question: les réponses du Québec seraient-elles différentes et, si oui, en quoi?
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Chantal Hébert est columnist politique au Toronto Star.
mardi 9 mars 2010
jeudi 4 mars 2010
Du gaz naturel pour 125 ans au Québec?
Pendant que les tenanciers du négativiste sur l'avenir et la dette du Québec se bla bla bla entre eux, il y a une fortune qui dort dans le sous-sol du Québec, du gaz naturel pour 125 ans. Pourquoi ne pas miser sur la recherche et le développement d'énergie comme tremplin pour occuper un rang appréciable économiquement sur l'échiquier mondial dans 10 ans. Formons des ingénieurs, techniciens, opérateurs et chercheurs dans des domaines énergétiques et agricoles. Créons des milliers d'emplois payants pour les 50 prochaines années. À moins que nous laissons les politiciens des trente dernières années nous aligner droit dans le mur de l'endettement sans vision future. Le futur, c'est l'eau les énergies renouvelables, le gaz naturel, l'agriculture "made in Québec". Lorsque les futurs 8 à 9 milliards d'humains auront soif et faim à cause du réchauffement planétaire, c'est nous qui pourront les nourrir et leurs vendent de l'énergie et ça c'est payant, alors qu'est-ce qu'on attend?
Beaucoup de gaz naturel au Québec?
4 mars 2010 | 12h15
Yves Charlebois
Agence QMI
Le comté de Lotbinière deviendra-t-il la future Alberta de l’Est?
C’est l’avis de l’Association pétrolière et gazière du Québec qui prétend que, dans les basses terres du Saint-Laurent, il y aurait assez de gaz naturel pour subvenir aux besoins québécois pour les 125 prochaines années.
Le ciel de Saint-Édouard-de-Lotbinière est éclairé 24 heures par jour par cette flamme qui sert à mesurer la quantité de gaz naturel qu’il y a dans le puits. Cette opération doit prendre fin d’ici un mois. (Agence QMI)À Saint-Édouard-de-Lotbinière, situé entre Québec et Trois-Rivières au sud du fleuve, les sociétés d’énergie Talisman et Questerre de Calgary ont creusé un puits d’une profondeur de deux kilomètres à la verticale et d’un kilomètre à l’horizontale. Depuis plus d’un mois, une flamme éclaire le ciel grâce au gaz naturel.
Actuellement, le puits produit cinq millions de pieds cubes de gaz par jour. Pour l’instant, ce n’est que de la prospection où l’on mesure constamment les quantités de gaz.
Selon Dave Pépin de l’Association pétrolière et gazière du Québec, et également vice-président aux affaires corporatives de Junex, une dizaine de puits de ce type seront mis en place dans les municipalités de Lyster, Sainte-Françoise, Leclercville, Fortierville et Nicolet. Le but est de savoir si l’exploitation commerciale pourrait être rentable au point de construire des pipelines raccordés au réseau de Gaz Métro.
Actuellement tout le gaz naturel consommé au Québec provient de l’Ouest canadien. Il est acheminé par pipeline.
Pourquoi aujourd’hui?
L’extraction du gaz naturel au Québec est possible grâce à une technologie développée aux États-Unis il y a quelques années.
Le gaz d’ici est emprisonné dans du schiste, un roc friable. La technique consiste à injecter de l’eau et du sable à haute pression pour fractionner la pierre à de très grandes profondeurs.
Dans le cas de Saint-Édouard-de-Lotbinière, on a utilisé 3000 mètres cubes d’eau mélangée à du sable. L’eau est par la suite récupérée dans un immense réservoir puis décantée.
Selon M. Pépin, il faudra attendre d’ici deux ans pour savoir si les puits prospectés cette année seront économiquement rentables.
Beaucoup de gaz naturel au Québec?
4 mars 2010 | 12h15
Yves Charlebois
Agence QMI
Le comté de Lotbinière deviendra-t-il la future Alberta de l’Est?
C’est l’avis de l’Association pétrolière et gazière du Québec qui prétend que, dans les basses terres du Saint-Laurent, il y aurait assez de gaz naturel pour subvenir aux besoins québécois pour les 125 prochaines années.
Le ciel de Saint-Édouard-de-Lotbinière est éclairé 24 heures par jour par cette flamme qui sert à mesurer la quantité de gaz naturel qu’il y a dans le puits. Cette opération doit prendre fin d’ici un mois. (Agence QMI)À Saint-Édouard-de-Lotbinière, situé entre Québec et Trois-Rivières au sud du fleuve, les sociétés d’énergie Talisman et Questerre de Calgary ont creusé un puits d’une profondeur de deux kilomètres à la verticale et d’un kilomètre à l’horizontale. Depuis plus d’un mois, une flamme éclaire le ciel grâce au gaz naturel.
Actuellement, le puits produit cinq millions de pieds cubes de gaz par jour. Pour l’instant, ce n’est que de la prospection où l’on mesure constamment les quantités de gaz.
Selon Dave Pépin de l’Association pétrolière et gazière du Québec, et également vice-président aux affaires corporatives de Junex, une dizaine de puits de ce type seront mis en place dans les municipalités de Lyster, Sainte-Françoise, Leclercville, Fortierville et Nicolet. Le but est de savoir si l’exploitation commerciale pourrait être rentable au point de construire des pipelines raccordés au réseau de Gaz Métro.
Actuellement tout le gaz naturel consommé au Québec provient de l’Ouest canadien. Il est acheminé par pipeline.
Pourquoi aujourd’hui?
L’extraction du gaz naturel au Québec est possible grâce à une technologie développée aux États-Unis il y a quelques années.
Le gaz d’ici est emprisonné dans du schiste, un roc friable. La technique consiste à injecter de l’eau et du sable à haute pression pour fractionner la pierre à de très grandes profondeurs.
Dans le cas de Saint-Édouard-de-Lotbinière, on a utilisé 3000 mètres cubes d’eau mélangée à du sable. L’eau est par la suite récupérée dans un immense réservoir puis décantée.
Selon M. Pépin, il faudra attendre d’ici deux ans pour savoir si les puits prospectés cette année seront économiquement rentables.
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