
Beaucoup de gaz naturel au Québec?
4 mars 2010 | 12h15
Yves Charlebois
Agence QMI
Le comté de Lotbinière deviendra-t-il la future Alberta de l’Est?
C’est l’avis de l’Association pétrolière et gazière du Québec qui prétend que, dans les basses terres du Saint-Laurent, il y aurait assez de gaz naturel pour subvenir aux besoins québécois pour les 125 prochaines années.
Le ciel de Saint-Édouard-de-Lotbinière est éclairé 24 heures par jour par cette flamme qui sert à mesurer la quantité de gaz naturel qu’il y a dans le puits. Cette opération doit prendre fin d’ici un mois. (Agence QMI)À Saint-Édouard-de-Lotbinière, situé entre Québec et Trois-Rivières au sud du fleuve, les sociétés d’énergie Talisman et Questerre de Calgary ont creusé un puits d’une profondeur de deux kilomètres à la verticale et d’un kilomètre à l’horizontale. Depuis plus d’un mois, une flamme éclaire le ciel grâce au gaz naturel.
Actuellement, le puits produit cinq millions de pieds cubes de gaz par jour. Pour l’instant, ce n’est que de la prospection où l’on mesure constamment les quantités de gaz.
Selon Dave Pépin de l’Association pétrolière et gazière du Québec, et également vice-président aux affaires corporatives de Junex, une dizaine de puits de ce type seront mis en place dans les municipalités de Lyster, Sainte-Françoise, Leclercville, Fortierville et Nicolet. Le but est de savoir si l’exploitation commerciale pourrait être rentable au point de construire des pipelines raccordés au réseau de Gaz Métro.
Actuellement tout le gaz naturel consommé au Québec provient de l’Ouest canadien. Il est acheminé par pipeline.
Pourquoi aujourd’hui?
L’extraction du gaz naturel au Québec est possible grâce à une technologie développée aux États-Unis il y a quelques années.
Le gaz d’ici est emprisonné dans du schiste, un roc friable. La technique consiste à injecter de l’eau et du sable à haute pression pour fractionner la pierre à de très grandes profondeurs.
Dans le cas de Saint-Édouard-de-Lotbinière, on a utilisé 3000 mètres cubes d’eau mélangée à du sable. L’eau est par la suite récupérée dans un immense réservoir puis décantée.
Selon M. Pépin, il faudra attendre d’ici deux ans pour savoir si les puits prospectés cette année seront économiquement rentables.
À suivre...
RépondreSupprimerAccent Grave
Ce serait effectivement une bonne nouvelle pour le Québec... crosons les doigts !
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