lundi 8 novembre 2010

La république du Plateau en 2012

Plateau Mont-Royal, 30 novembre 2012, les automobiles sont maintenant interdites sur le plateau depuis un mois car la promesse a été tenue par le nouveau premier ministre: ancien maire du plateau Bergeron du néo-parti de l'extrême centre gauche droite gauche anti-collusion entre voitures. Depuis la nationalisation de la pointe de pizza, afin de créer dix milles emplois, une brigade de livreurs à vélo a été créé ce matin au parc Lafontaine par Bergeron 1er. Ce projet expérimental qui se prénommera Bixi-pizza.qc.ca, le .ca a été ajouté à la fin du nom pour satisfaire les néo-anglo-proprio du plateau qui voyaient une tactique des séparatistes d'utiliser seulement le .qc au nom. Leur menace de porter plaînte selon la charte des droits des "néo-canadians" avait influencée le ministre de la condition des nom des projets sur la table du Québec inc. en devenir d'ajouter le .ca. Cette brigade livrera les pizza à la pointe ou entière et 24 heures sur 24. La communauté italienne a manifestée en face du parc se disant victime du vol d'une partie de leur culture. Une centrale de prise des commandes été créé par le sous-ministre de Bixi-Pizza.qc.ca, une idée qu'il avait depuis 2002 selon lui.

1er décembre 2012. Canal V-CTV-Global-TVA depuis leurs fusions par Québecor-Gesca annonce qu'une enquête d'un de leur journaliste pigiste scab, un dénommé Bernard Derome qui est retourné au travail après que le Tea Party "canadians" à retiré les pensions aux retraités de Radio-Canada en français en solidarité aux retraités du travail au noir qui n'ont pas de pension. Le journaliste en question accuse le sous-ministre, un ancien administrateur de l'UQAM de ne pas avoir eu l'idée de la centrale des commandes, mais de l'avoir volé à un ancien élève à la maîtrise en 2002 de L'UQAM, Monsieur Bergeron qui interviewé a adopté la tactique prénommé le charestisme, qui est de tout simplement nié les faits et attendre que les belles-mères du PQ poignade le chef de leurs parti et que le petit peuple oublit. Il est possible de vérifier ces faits sur le blog de l'élève: www.quebecoislibre.org au bas de la photo qui suit:


Source: http://www.quebecoislibre.org/021221-2.htm

CONTE

QUÉBEC, 2012:
PETIT CONTE LIBERTARIEN

par Jasmin Guénette


Mon nom est Luc Cyr et je suis un étudiant montréalais de 20 ans. Depuis l’élection de Parti patriotique populaire du Québec, le 16 mai 2012, plusieurs réformes sont en chantier dans le but « d’améliorer la qualité de vie » des citoyens de la Belle Province. Le mandat du P.P.P. est clair et il peut procéder aux réformes attendues par la population puisque les électeurs ont votés à 43% pour le « changement ».


17 octobre 2012

Aujourd’hui, le 17 octobre 2012, la nouvelle Loi sur l’alimentation au Québec est désormais en vigueur. En effet, le règlement 763726-0933 stipule, entre autres, que toute préparation et vente de pizza est dorénavant l’affaire du gouvernement. Ce qui veut dire qu’à partir de maintenant, lorsque j’ai ma fringale hebdomadaire de « pepperoni-fromage », je dois appeler le ministère des Affaires nutritives.

Comme j’avais l’habitude de me faire livrer ma pizza de chez Donatelli Pizzeria, je trouve le contexte plutôt difficile. Mais le gouvernement a sûrement de bonnes raisons de faire une telle loi. Il y a tellement de restaurateurs qui ne font pas de bonne pizza qu’il est normal que le gouvernement s’en charge. N’est-il pas sain de voir l’État nous venir en aide de la sorte? Malgré la lourdeur bureaucratique que dénoncent certains journalistes et universitaires, malgré le clientélisme politique qui caractérise notre système, je m’efforce de rester positif et de croire que cette fois-ci tout ira bien.

Alors, me voilà au téléphone à essayer de me faire livrer une bonne « pizz ». Surprise (sic)! Je tombe sur la boîte vocale du ministère: « Votre appel est important pour nous, veuillez demeurer en ligne pour conserver votre priorité... ». Quinze minutes plus tard, une voix monocorde me répond: « Centrale montréalaise de la pizza du gouvernement du Québec, bonjour! ». J’entame donc la conversation:
Moi: Bonjour, j’aimerais avoir une pizza s'il-vous-plaît.

Fonctionnaire: Avez-vous déjà commandé à cette station?

Moi: Non !?!?!

Fonctionnaire: Alors il vous faudra répondre à quelques questions avant de passer la commande.

Moi: Je suis quelque peu pressé, puis-je simplement commander?

Fonctionnaire: Non.

Moi: Pourquoi?

Fonctionnaire: Parce que, c’est le règlement.

Moi: Bon d’accord, quelles sont vos questions?

Fonctionnaire: Nom, prénom, adresse, état civil, numéro de permis de conduire ou numéro de preuve de citoyenneté et numéro d’assurance sociale, s'il-vous-plaît.

Moi: Est-ce que je dois répondre à toutes les questions?

Fonctionnaire: Oui.

Moi: Pourquoi?

Fonctionnaire: Parce que, c’est le règlement.

Moi: Cyr, Luc, 1212, Boulevard Renault, célibataire, lucc137263-09, 434-455-657.

Fonctionnaire: Très bien. Maintenant avez-vous un casier judiciaire et/ou avez-vous déjà eu une condamnation?

Moi: Non et non.

Fonctionnaire: Bon, quelle est votre commande?

Moi: Une petite pizza pepperoni-fromage, s'il-vous-plaît.

Fonctionnaire: D’accord, je transmets votre commande au répartiteur qui lui communiquera avec vous.
C’est alors que le fonctionnaire prit une bonne pause « bien méritée ». Quinze minutes plus tard, il prit son téléphone et appela le répartiteur régional. Le fonctionnaire, qui venait tout juste de prendre ma commande, discuta avec le répartiteur des enjeux départementaux de la « nouvelle approche de la haute direction sur les ressources disponibles ». Quelques minutes plus tard, le fonctionnaire révèle ma commande à son collègue. Le répartiteur mentionne qu’il serait surprenant que la pizzeria du boulevard Renault puisse préparer ma commande puisque qu’ils ont déjà fait 6 pizzas dans la dernière heure. Il décide donc de s’informer auprès du Bureau régional de la dispersion des tâches pour localiser une pizzeria en mesure de préparer ma pizza.

Au Bureau régional de la répartition des tâches, un conseiller en répartition prend l’appel: c’est une grosse soirée dit-il, « plus de 30 livraisons en seulement 3 heures dans le quartier Ahuntsic. Il serait important de préparer une résolution pour limiter le nombre d’appels. De cette façon, la clientèle des pizzerias du Québec serait bien mieux servie puisque la livraison serait plus rapide. » Le Bureau de la répartition tente donc de trouver une pizzeria qui n’est pas trop débordée pour préparer ladite pizza. Enfin, sur le boulevard Émile dans l’ouest de l’île de Montréal, un restaurent peut préparer mon repas. C’est alors que le répartiteur communique avec moi:
Répartiteur: Monsieur Cyr?

Moi: Oui.

Répartiteur: Vous avez bien commandé une pizza « pepperoni-fromage »?

Moi: Oui.

Répartiteur: Votre commande sera transmise au poste Pointe-Claire et pourra prendre jusqu'à 1 heure.

Moi: Pointe-Claire? Il n’y a rien de plus près??

Répartiteur: Non.

Moi: Ça fait déjà ½ heure que j’attends!?!

Répartiteur: Désolé monsieur, mais nous devons respecter les procédures, bonne soirée.
Suite à cette conversation, le répartiteur communique avec le bureau de Pointe-Claire pour lui indiquer qu’il avait reçu une commande pour une pizza. Après avoir pris ma commande, le directeur régional de la succursale de Pointe-Claire, ancien sous-sous-ministre des Affaires étudiantes, maintenant à l'emploi des Affaires nutritives, mentionne que son bureau ne pouvait pas desservir cette partie de l’île de Montréal en raison de la limite de carburant disponible pour chaque voiture de livraison. Il suggère à « mon » répartiteur la succursale de Pont-Viau, située à Laval, plus près de Ahuntsic que Pointe-Claire. Le problème est que, même le bureau de Pont-Viau ne peut, pour différentes raisons, préparer ma pizza.

« Après avoir pris ma commande, le directeur régional de la succursale de Pointe-Claire, ancien sous-sous-ministre des Affaires étudiantes, maintenant à l'emploi des Affaires nutritives, mentionne que son bureau ne pouvait pas desservir cette partie de l’île de Montréal en raison de la limite de carburant disponible pour chaque voiture de livraison. »


Déjà 45 minutes et personne n’a mis la main à la pâte. Le répartiteur décide donc d’appeler l’adjoint grade 2 de l’Office national du contrôle des définitions de tâche sur la pizza, les sous-marins et autres plats rapides pour la grande région métropolitaine et ses environs. Le but de ce coup de téléphone: trouver une solution à mon problème.

Mon répartiteur explique la situation: demande pour une livraison de pizza de la part de Cyr, Luc, # de client 087-23643, difficulté de trouver un restaurateur affilié prêt à faire le travail. L’adjoint grade 2 est découragé, non pas par l’inertie de son personnel, mais par la nature de ma commande: pourquoi encore une « pepperoni-fromage » alors que la campagne publicitaire de sensibilisation du gouvernement fait état des problèmes reliés à la consommation de pepperoni combiné au fromage râpé? D’ailleurs les producteurs de pepperoni doivent contribuer, via une surtaxe, à la caisse santé du programme du gouvernement. Il a été prouvé, par des études réalisées par la Coalition sur la santé et la consommation de pizza, que le mélange de boeuf-porc-épice que l’on retrouve dans les saucissons de pepperoni peut être dommageable pour la santé. Aujourd’hui, les emballages de ce produit sont réservés à 75% aux avertissements sur la santé réalisée conjointement par les Offices de la santé et de la nutrition du Québec.

L’adjoint grade 2 mentionne à mon répartiteur que deux solutions s’offrent à moi: soit que je change ma commande pour une pizza végétarienne, recommandée par le gouvernement, soit que je me fasse livrer du poulet. Le répartiteur me rappelle donc 15 minutes plus tard:
Répartiteur: Monsieur Cyr?

Moi: Oui.

Répartiteur: Il vous sera impossible d’obtenir ce que vous désirez. Vous devez changer votre choix de repas.

Moi: Mais pourquoi???

Répartiteur: Pour des raisons logistico-sanitairo-locales.

Moi: De quoi!!!

Répartiteur: Logistico-sanitairo-locales.

Moi: Que dois-je faire???

Répartiteur: Vous pouvez soit demander une pizza végétarienne, soit du poulet.

Moi: Pas de « pepperoni-fromage ».

Répartiteur: Impossible.

Moi: Pourquoi?

Répartiteur: Pour des raisons logistico-sanitairo-locales.

Moi: Bon d’accord, je vais prendre une pizza végétarienne.

Répartiteur: Vous devez passer votre commande à la Centrale montréalaise de la pizza du Québec.

Moi: Pourquoi n’avisez-vous pas personnellement les gens concernés puisque vous ne pouvez pas me préparer ma commande?

Répartiteur: Toutes les commandes doivent passer par le bureau central, c’est la loi. Bonne soirée monsieur.
À ce moment je commence vraiment à m’impatienter. Que dois-je faire? Renoncer à ma fringale, changer pour du poulet, me faire cuire un Kraft Dinner? Je décide de rappeler, me disant que de toute façon « le pire est fait ». Je prends donc le téléphone pour obtenir une pizza végétarienne: « Centrale montréalaise de la pizza du gouvernement du Québec, bonjour! », me répond la même voix monocorde:
Moi: Bonjour monsieur, j’ai téléphoné un peu plus tôt pour une pizza « pepperoni-fromage ». Mais pour des raisons que je ne comprends pas, je dois changer ma commande. Alors je vais prendre une végétarienne, s'il-vous-plaît.

Fonctionnaire: Nom, prénom.

Moi: Cyr, Luc

Fonctionnaire: Un instant je vous prie.
Une petite musique d’ascenseur entrecoupée de slogans du ministère des Affaires nutritives se fait entendre au téléphone. L’un de ces messages concerne l’habitude alimentaire de plusieurs personnes qui combinent dans la même assiette pomme de terre et riz. Selon le ministère, cette pratique est mortelle et coûte à l’État plus de 5 milliards en frais de soin de santé. Un projet de loi est en commission pré-parlementaire et vise l’étude d’une réforme susceptible de rendre illégale la vente simultanément dans la même assiette des pommes de terre et du riz. Près de 10 minutes plus tard le fonctionnaire reprend du service:
Fonctionnaire: Votre numéro de commande est le 12-244.

Moi: Combien de temps cela va-t-il prendre?

Fonctionnaire: Environ 50 minutes.
Deux heures après mon premier appel, un livreur sonne à ma porte. Enfin une bonne nouvelle, une pizza bien chaude me fera plaisir. Le livreur est sympathique et timide à la fois. Il me remet la boîte et me demande si mon numéro de commande est bien le 12-224. Je lui réponds que mon numéro de commande est le 12-244. Il semble confus et désorganisé, même si j’ai dans les mains une boîte qui contient une pizza végétarienne. Je lui explique gentiment toutes les étapes de ma démarche et le supplie de me laisser cette pizza. Son regard est distant, il ne sait visiblement pas quoi faire. Il me mentionne qu’il ne peut me laisser cette pizza en raison du rapport de livraison qu’il doit rédiger à la fin de son quart de travail.

Il retourne à sa voiture et compose en circuit fermé un numéro d’urgence qui lui permet de discuter avec un contremaître. Son contremaître est aussi confus que lui. Ils devront se tourner vers l’Agence métropolitaine de surveillance des postes de livraison. Cette agence à été mise sur pied suivant le conseil émis par les dirigeants du ministère de la Réglementation. Les membres de l’agence ont un pouvoir discrétionnaire quand des conflits émergent entre les clients et le Service national de livraison. Quand un conflit est rapporté, un comité d’experts-conseil est formé pour étudier la question en litige. Sauf que, comme l’explique gentiment mon petit livreur, ce comité n’est formé que le lendemain de l’appel, ce qui fait que je n’aurai pas, quoiqu’il arrive, ma pizza ce soir.

Comme je décide de porter plainte, un comité d’experts-conseil est formé pour étudier ma cause. Mon numéro de cause est le 454576-9083-DV. Ma plainte stipule que je n’ai reçu ni ce que je voulais recevoir à l’origine, ni ce que j’ai demandé comme produit de remplacement. Le fonctionnaire qui m’a répondu pour la commande, le répartiteur, le directeur de la succursale de Pointe-Claire, l’adjoint grade 2, le livreur et son contremaître sont retenus par le comité d’experts pour tenter d’élucider le conflit qui m’oppose au ministère des Affaires nutritives. Pour procéder, je dois fournir plusieurs documents: ma preuve de citoyenneté, mon numéro d’assurance sociale, le contrat de location de mon logement, mon attestation scolaire, mes quatre derniers relevés de salaire ou mes quatre derniers relevés reçus du ministère de la Sécurité du revenu et le numéro de client que j’ai obtenu par téléphone.

25 novembre 2012

Le lendemain de cette histoire, j’ai eu une rencontre avec le comité d’experts-conseil pour donner ma version de ce qui s’était passé le 17 octobre 2012. Comme plusieurs intervenants étaient convoqués par le comité, celui-ci n’a pu respecter la règle de l’audition complète à l’intérieur d’un délai de 24 heures. Dans un cas comme celui-là, le comité d’experts-conseil de la région de Montréal doit faire appel au Bureau régional sud-ouest de l’enquête sur les causes alimentaires et demander une audition particulière pour que ce dernier puisse connaître les raisons du délai. Quand le Bureau régional sud-ouest termine ses auditions, il fait ses recommandations au Conseil supérieur de la plainte. Le Conseil supérieur de la plainte étudie le cas et fait des recommandations pour accélérer les procédures. Quand le comité d’experts reçoit les recommandations, il met en branle une nouvelle session pour entendre la plainte et les gens du gouvernement qui y sont impliqués.

Cinq semaines plus tard, me revoilà devant le comité d’experts-conseil et prêt à répondre aux questions. Comme d’habitude je dois décliner mon nom, ma situation civile et présenter les papiers nécessaires à l’audition. Les questions concernent le temps d’attente, les produits choisis et mes commentaires vis-à-vis le service le soir du 17 octobre. Comme il fallait s’y attendre, le comité d’experts-conseil, après avoir écouté les membres du gouvernement, explique que mon cas ne mérite pas réparation puisque tous les gens impliqués ont fait de leur mieux. Selon eux, je devrais, soit changer mes habitudes alimentaires ou encore retrouver des heures de livraison considérées comme normales par le ministère des Affaires nutritives.

Je me fais à l’idée que les pizzas de Donnateli que j’aimais tellement ne sont plus disponibles. Je décide donc de me faire des pizzas maison lorsque l’envie se faire sentir. Pour fêter ma défaite, j’invite des copains à la maison et je décide de leurs préparer une bonne « pizz » maison. Tous sont ravis du repas et la soirée est des plus agréables.

19 février 2013

Depuis quelques temps, j’ai l’habitude de me faire des pizzas. Mes amis le savent et m’appellent pour des conseils de cuissons et même pour en préparer lors de soirées spéciales. Mais voilà que depuis deux semaines, des choses étranges se produisent. En effet, des amis de mes amis me téléphonent pour que je leur prépare des pizzas. Ce que je fais avec plaisir. Le prix est raisonnable, seulement 15 $ contrairement aux 36 $ exigés par le ministère des Affaires nutritives. Mais tout cela est illégal. Je suis passible de plusieurs années de pénitencier si je me fais prendre. D’ailleurs, les journaux font souvent état des prises que les agents de la protection du citoyen font dans ce domaine. Les agents de protection sont des fonctionnaires armés qui agissent sous les ordres du ministère de la Protection du citoyen. Le ministère des Affaires nutritives possède aussi son agence de sécurité. Le mandat des agents du ministère des Affaires nutritives est de s’assurer que les restaurants non autorisés par l’État ne puissent faire de la livraison clandestine.

Je suis un type plutôt discret et calme, tout le contraire d’un hors-la-loi. Mais, tout comme lors de l’emprisonnement des fumeurs de cigarette qui a eu lieu en juin 2006 dans ce que le gouvernement de l’époque appelait « la lutte pour la stabilité sanitaire », je ne crois pas que l'État a le droit d’intervenir pour me faire la leçon sur mes choix de vie, ni sur les pizzas que je consomme. Depuis le 1er novembre 2012, les pizzas « pepperoni-fromage » sont interdites à toute consommation. La campagne de sensibilisation du gouvernement a réussi à convaincre la population des méfaits de cette recette. Aujourd’hui, le pepperoni se vend 16 $ le saucisson de 100 grammes, soit trois fois le prix de vente d’il y a un an. Sur ce 16 $, le gouvernement en perçoit 12 $. Pour moi cette situation est une aberration, mais peu de gens m’écoutent.

Nous sommes samedi le 19 février 2013. Il est présentement 17h15 et je prépare trois pizzas pour une fête en l’honneur d’un certain Patrick que je ne connais pas. Il a reçu mon numéro de téléphone, dit-il, à l’université que je fréquente. Comme la cuisson va de bon train, je relaxe sur mon sofa quand soudain une demi-douzaine de policiers entrent chez moi comme une bande de loups enragés. « Monsieur Cyr, vous êtes en état d’arrestation pour fabrication et vente illégale de pizza. Mon nom est Bernier, Patrick Bernier. Vous pouvez garder le silence mais tout ce que vous direz peut être et sera retenu contre vous. Et vous pouvez vous fier sur moi – pour les cinq prochaines années, vous allez pouvoir réfléchir à votre geste dans un centre de détention de notre belle province. »

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