Un baril de plastique récupère l'eau de pluie de la toiture par des gouttières, afin d'arroser vos plantes.
L'eau de pluie est une ressource précieuse pour les propriétaires de maison. Elle peut entre autres servir à arroser le jardin. Les municipalités encouragent d'ailleurs plus que jamais les propriétaires à garder leurs eaux pluviales plutôt que d'encombrer le réseau public.
Pour la «gestion», chez soi, des eaux pluviales, tout en les éloignant des fondations de la maison, on doit d'abord s'inspirer de la nature, dit la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL).
En effet, le sol reçoit l'eau, la filtre, la débarrasse naturellement de certains polluants alors qu'elle s'achemine vers la nappe phréatique. Au passage, les plantes s'en abreuvent.
Les espaces bitumés, couverts de pierre «jointée» au mortier ou de pavés - réunis par un composé de sable, de polymère et de colle presque infranchissable - dont le plan s'incline vers la rue sont des empêcheurs de percolation des eaux dans le sol et de grands mouilleurs des voies publiques.
À moins qu'on ne préfère laisser libre de pierre, de pavé ou d'asphalte la plus grande superficie possible dans la cour, mais dans la mesure où le sol se draine bien, on peut garnir son entrée ou sa terrasse de pavés perméables.
Au Québec, on retrouve les marques Permea de Techo-Bloc (Saint-Hubert), Via Appia de Bolduc (Sainte-Marie) et Subterra de la multinationale Permacon. Leurs interstices peuvent recevoir les eaux de surface, en direction de la nappe phréatique.
«Ce genre de pavé est commun en Allemagne depuis 27 ans. Par contre, notre société en fait depuis trois ans», raconte Yves Lalumière, représentant chez Techo-Bloc.
Il fallait agir parce que, se défend-il, l'eau pluviale charrie des polluants, congestionne souvent les réseaux publics, puis, par temps très chaud, réchauffe les eaux des rivières et dérègle subtilement la flore et la faune marines.
Capter et récupérer
D'un autre côté, on peut capter l'eau et l'utiliser. Soit pour arroser le jardin, nettoyer l'entrée sans employer l'eau d'aqueduc ou approvisionner, dans la maison, le réservoir de la toilette.
On peut, par exemple, recueillir l'eau des gouttières au moyen d'un tonneau et s'en servir pour arroser les plantes. Sans compter l'aspect charmant et nostalgique de l'objet.
Ou aussi implanter une citerne souterraine, munie d'une pompe et d'un tuyau de captage connecté à la gouttière, tel qu'en fait Sovotech, de Thetford. De la sorte, on fait provision d'eau en prévision des jours où il ne pleut pas et on ménage, ce faisant, le débit des usines publiques de traitement des eaux.
À moins que le réservoir ne soit posé sur une élévation ou un tertre de telle sorte que la pression d'eau résulte de la gravité, à la manière d'un château d'eau.
Jardin pluvial
On peut aussi créer un jardin pluvial, suggère la SCHL. Il consiste en un lit de plantes ou de pierres, conçu expressément pour capter les eaux et permettre au sol de les absorber lentement.
«Choisissez des plantes vivaces, des arbustes, des graminées ou des fougères qui tolèrent à la fois les conditions humides et sèches», détaille la SCHL. Les plantes indigènes sont ordinairement les plus opportunes.
On peut recueillir l'eau des gouttières au moyen d'un tonneau et s'en servir pour arroser les plantes.
Pour la «gestion», chez soi, des eaux pluviales, tout en les éloignant des fondations de la maison, on doit d'abord s'inspirer de la nature, dit la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL).
En effet, le sol reçoit l'eau, la filtre, la débarrasse naturellement de certains polluants alors qu'elle s'achemine vers la nappe phréatique. Au passage, les plantes s'en abreuvent.
Les espaces bitumés, couverts de pierre «jointée» au mortier ou de pavés - réunis par un composé de sable, de polymère et de colle presque infranchissable - dont le plan s'incline vers la rue sont des empêcheurs de percolation des eaux dans le sol et de grands mouilleurs des voies publiques.
À moins qu'on ne préfère laisser libre de pierre, de pavé ou d'asphalte la plus grande superficie possible dans la cour, mais dans la mesure où le sol se draine bien, on peut garnir son entrée ou sa terrasse de pavés perméables.
Au Québec, on retrouve les marques Permea de Techo-Bloc (Saint-Hubert), Via Appia de Bolduc (Sainte-Marie) et Subterra de la multinationale Permacon. Leurs interstices peuvent recevoir les eaux de surface, en direction de la nappe phréatique.
«Ce genre de pavé est commun en Allemagne depuis 27 ans. Par contre, notre société en fait depuis trois ans», raconte Yves Lalumière, représentant chez Techo-Bloc.
Il fallait agir parce que, se défend-il, l'eau pluviale charrie des polluants, congestionne souvent les réseaux publics, puis, par temps très chaud, réchauffe les eaux des rivières et dérègle subtilement la flore et la faune marines.
Capter et récupérer
D'un autre côté, on peut capter l'eau et l'utiliser. Soit pour arroser le jardin, nettoyer l'entrée sans employer l'eau d'aqueduc ou approvisionner, dans la maison, le réservoir de la toilette.
On peut, par exemple, recueillir l'eau des gouttières au moyen d'un tonneau et s'en servir pour arroser les plantes. Sans compter l'aspect charmant et nostalgique de l'objet.
Ou aussi implanter une citerne souterraine, munie d'une pompe et d'un tuyau de captage connecté à la gouttière, tel qu'en fait Sovotech, de Thetford. De la sorte, on fait provision d'eau en prévision des jours où il ne pleut pas et on ménage, ce faisant, le débit des usines publiques de traitement des eaux.
À moins que le réservoir ne soit posé sur une élévation ou un tertre de telle sorte que la pression d'eau résulte de la gravité, à la manière d'un château d'eau.
Jardin pluvial
On peut aussi créer un jardin pluvial, suggère la SCHL. Il consiste en un lit de plantes ou de pierres, conçu expressément pour capter les eaux et permettre au sol de les absorber lentement.
«Choisissez des plantes vivaces, des arbustes, des graminées ou des fougères qui tolèrent à la fois les conditions humides et sèches», détaille la SCHL. Les plantes indigènes sont ordinairement les plus opportunes.
On peut recueillir l'eau des gouttières au moyen d'un tonneau et s'en servir pour arroser les plantes.
Aux citoyens de faire leur part
Il est temps que les propriétaires d'une maison retiennent et «gèrent» leurs eaux pluviales plutôt que de les envoyer dans le réseau public, qui, lors de pluies intenses, ne fournit plus.
«Les municipalités font de leur mieux, aux citoyens de faire leur part», croit le Bureau d'assurance du Canada (BAC), en appui à l'Union des municipalités du Québec (UMQ), qui verrait d'un bon oeil que les particuliers s'emploient, chez eux, à la rétention des eaux et à leur réemploi.
En effet, les égouts pluviaux publics, lors d'épisodes de pluies violentes dont la fréquence est plus grande que jamais, sont très vulnérables aux engorgements, tandis que les eaux sont susceptibles d'altérer les rives, le lit et les eaux mêmes des rivières et lacs où elles finissent par aboutir.
L'UMQ admet que, sans être pour elle un enjeu de taille, l'écoulement des eaux pluviales dans les rues et le réseau n'en reste pas moins préoccupant.
Le jardin pluvial consiste en un lit de plantes ou de pierres, conçu pour capter les eaux et permettre au sol de les absorber lentement.
Photo: SCHL
«Plusieurs municipalités essaient de sensibiliser leurs citoyens. D'autres sont tourmentées par la vétusté de leurs infrastructures qui les rendraient impropres à autant d'épisodes de pluies intenses liées vraisemblablement aux changements climatiques», relate François Sormany, conseiller en communications au sein de l'UMQ.
La Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), dans son opuscule Un jardin pluvial pour mieux gérer les eaux de ruissellement dans votre cour (collection Votre maison), semble également inquiète de la vidange des eaux dans le système public.
«Elles viennent de la pluie, de la neige et de la glace fondante», explique-t-elle. Elles tombent sur les toits et les surfaces dures et sont souvent emportées dans la rue. Et contiennent virtuellement des sels de déglaçage, des métaux lourds, de l'huile, des excréments, des pesticides et des engrais.
«Sur la chaussée, elles entraînent dans leur sillage des saletés, voire de l'essence. Puis s'engouffrent dans les puisards et finissent dans le fleuve», s'inquiète Yves Lalumière, représentant de société Techo-Bloc de Saint-Hubert, qui fabrique des pavés de béton perméables, c'est-à-dire qui reçoivent, dans la cour, les eaux et les font ruisseler vers la nappe phréatique. Chemin faisant, elles sont purifiées par le sol.
Certains types de pavés peuvent créer un obstacle qui empêchera l'eau de pénétrer le sol pour s'y filtrer naturellement, avant d'atteindre la nappe phréatique.
Il est temps que les propriétaires d'une maison retiennent et «gèrent» leurs eaux pluviales plutôt que de les envoyer dans le réseau public, qui, lors de pluies intenses, ne fournit plus.
«Les municipalités font de leur mieux, aux citoyens de faire leur part», croit le Bureau d'assurance du Canada (BAC), en appui à l'Union des municipalités du Québec (UMQ), qui verrait d'un bon oeil que les particuliers s'emploient, chez eux, à la rétention des eaux et à leur réemploi.
En effet, les égouts pluviaux publics, lors d'épisodes de pluies violentes dont la fréquence est plus grande que jamais, sont très vulnérables aux engorgements, tandis que les eaux sont susceptibles d'altérer les rives, le lit et les eaux mêmes des rivières et lacs où elles finissent par aboutir.
L'UMQ admet que, sans être pour elle un enjeu de taille, l'écoulement des eaux pluviales dans les rues et le réseau n'en reste pas moins préoccupant.
Le jardin pluvial consiste en un lit de plantes ou de pierres, conçu pour capter les eaux et permettre au sol de les absorber lentement.
Photo: SCHL
«Plusieurs municipalités essaient de sensibiliser leurs citoyens. D'autres sont tourmentées par la vétusté de leurs infrastructures qui les rendraient impropres à autant d'épisodes de pluies intenses liées vraisemblablement aux changements climatiques», relate François Sormany, conseiller en communications au sein de l'UMQ.
La Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), dans son opuscule Un jardin pluvial pour mieux gérer les eaux de ruissellement dans votre cour (collection Votre maison), semble également inquiète de la vidange des eaux dans le système public.
«Elles viennent de la pluie, de la neige et de la glace fondante», explique-t-elle. Elles tombent sur les toits et les surfaces dures et sont souvent emportées dans la rue. Et contiennent virtuellement des sels de déglaçage, des métaux lourds, de l'huile, des excréments, des pesticides et des engrais.
«Sur la chaussée, elles entraînent dans leur sillage des saletés, voire de l'essence. Puis s'engouffrent dans les puisards et finissent dans le fleuve», s'inquiète Yves Lalumière, représentant de société Techo-Bloc de Saint-Hubert, qui fabrique des pavés de béton perméables, c'est-à-dire qui reçoivent, dans la cour, les eaux et les font ruisseler vers la nappe phréatique. Chemin faisant, elles sont purifiées par le sol.
Certains types de pavés peuvent créer un obstacle qui empêchera l'eau de pénétrer le sol pour s'y filtrer naturellement, avant d'atteindre la nappe phréatique.
Le BAC, dit Alexandre Royer, un des conseillers en affaires publiques de l'organisme, est on ne peut plus favorable à la captation des eaux de pluie par les particuliers.
«Cent litres de moins dans le réseau par le fait d'un ménage, c'est déjà ça de gagné. Imaginez la retenue d'eau si un quartier entier emboîtait le pas», dit-il.
En fait, d'après lui, tout le monde en tirerait avantage : les municipalités dont les réseaux pourraient se suffire à eux-mêmes, les citoyens qui sont susceptibles d'échapper à des sinistres résultant, par exemple, de refoulements d'égout et les assureurs. Et l'environnement s'en porterait un peu mieux.
«La mise en place de 55 000 citernes pluviales dans une municipalité de taille moyenne peut donner lieu à une retenue de 1,5 million de gallons d'eau, soit l'équivalent de cinq piscines olympiques», plaide-t-il.
Enfin, la Fédération québécoise des municipalités, qui regroupe des corporations rurales en très grande majorité, se dit peu concernée par la captation des eaux pluviales par les particuliers. «C'est surtout l'affaire des villes. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas de problème», rapporte Denis Rousseau, du service des communications de l'organisme.
___________________________
«Cent litres de moins dans le réseau par le fait d'un ménage, c'est déjà ça de gagné. Imaginez la retenue d'eau si un quartier entier emboîtait le pas», dit-il.
En fait, d'après lui, tout le monde en tirerait avantage : les municipalités dont les réseaux pourraient se suffire à eux-mêmes, les citoyens qui sont susceptibles d'échapper à des sinistres résultant, par exemple, de refoulements d'égout et les assureurs. Et l'environnement s'en porterait un peu mieux.
«La mise en place de 55 000 citernes pluviales dans une municipalité de taille moyenne peut donner lieu à une retenue de 1,5 million de gallons d'eau, soit l'équivalent de cinq piscines olympiques», plaide-t-il.
Enfin, la Fédération québécoise des municipalités, qui regroupe des corporations rurales en très grande majorité, se dit peu concernée par la captation des eaux pluviales par les particuliers. «C'est surtout l'affaire des villes. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas de problème», rapporte Denis Rousseau, du service des communications de l'organisme.
___________________________
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire