Sources: La Presse François Cardinal
Montréal est de retour «sur la map». Après s'être vantée pendant 10 ans d'avoir été citée parmi les villes les plus accueillantes au vélo par le magazine Bicycling, la métropole renoue avec les honneurs, enfin.
Enfin, parce qu'il était devenu quelque peu pathétique d'exhiber, encore aujourd'hui, un titre vieux d'une décennie, qui ne servait plus qu'à masquer le laxisme politique en matière cyclable à Montréal.
Les amateurs du deux roues commençaient en effet à manquer de pignons sur leur roue libre pour compter le nombre d'années qui les séparaient du dernier investissement majeur fait dans le réseau. Puis soudainement, avec l'adoption d'un plan de transport fortement teinté de vert, la métropole est de retour dans les bonnes grâces cyclistes.
Le prestigieux magazine Forbes le confirme, en plaçant Montréal au 4e rang (des villes nord-américaines les plus accueillantes à la bicyclette (après Portland, Boulder et San Diego). Le magazine Time aussi, en classant le Bixi, le futur service de vélo en libre-service de Montréal, parmi les 50 meilleures inventions de 2008.
Et la liste se poursuit : la revue canadienne Green Living fait mention de Montréal dans son palmarès des villes vertes de demain, actuellement en kiosque, les Edison Awards ont tout récemment classé le Bixi parmi les inventions les plus remarquables de l'année, aux côtés du iPhone et du MacBook Air, rien de moins.
Reconnaissons-le donc : avec l'ouverture du réseau cyclable, mercredi dernier, s'ouvrait une nouvelle ère pour les cyclistes.
Les chicanes locales, comme celle qui a entouré l'implantation d'une piste cyclable en site propre le long de la Côte-Sainte-Catherine, à Outremont, en sont d'ailleurs un indice supplémentaire. Si le vélo dérange tant, c'est qu'il prend enfin de la place.
«La saison 2009 s'annonce comme une des plus ambitieuses des dernières années, a fièrement lancé mercredi le responsable du transport à la Ville, André Lavallée. Nous allons construire de nouvelles voies, établir des liens entre certaines pistes et mettre aux normes une partie du réseau existant. Cette année constitue un pas important vers l'atteinte de notre objectif ultime : doubler la longueur du réseau en sept ans, afin d'atteindre 800 kilomètres.»
On peut bien se plaindre que certaines pistes ne sont que de vulgaires coups de pinceaux sur le sol, qu'il n'y aura pas suffisamment de stations Bixi, que ce dernier sera trop cher ou encore que les stationnements sécuritaires sont inexistants en ville - autant de critiques justifiées -, une chose demeure : on en fait plus que jamais pour accommoder ceux qui souhaitent délaisser leur auto au profit du vélo.
Intéressante en soi, la nouvelle attitude de l'administration municipale l'est d'autant plus qu'elle s'inscrit dans une période de changements de comportement des citoyens. Il n'y a qu'à se promener à Montréal pour constater la popularité grandissante des moyens de transport autres que le «char», que ce soit le vélo, la marche, le transport collectif ou encore le scooter.
Il faudra attendre quelques année avant que les chiffres confirment cette intuition. Mais une récente étude de Statistique Canada révèle à tout le moins qu'une telle tendance se dessine. Entre 2001 et 2006, la proportion de navetteurs de la génération des 25-34 ans ayant opté pour le «transport durable», c'est-à-dire les modes de transport plus respectueux de l'environnement, a grimpé de manière significative, passant de 29,5 % à 32,9 %.
Cela dit, il est vrai que le vélo demeure marginal dans le cocktail transport des Montréalais, puisqu'il ne constitue encore que 1,6 % des déplacements. On est bien loin d'Amsterdam (40 %) et de Copenhague (35 %), même si on est dans le peloton de tête de l'Amérique du Nord.
Pour que ces investissements ne demeurent pas, en cette année électorale, un habile coup de marketing politique sans lendemain, les citoyens devront donc aussi faire leur part, ils devront s'accaparer ces nouvelles infrastructures, les utiliser, les user.
C'est encore la meilleure manière de donner raison aux élus... et peut-être même de les inciter à remplacer les bandes peintes sur le sol par de réelles pistes cyclables
Enfin, parce qu'il était devenu quelque peu pathétique d'exhiber, encore aujourd'hui, un titre vieux d'une décennie, qui ne servait plus qu'à masquer le laxisme politique en matière cyclable à Montréal.
Les amateurs du deux roues commençaient en effet à manquer de pignons sur leur roue libre pour compter le nombre d'années qui les séparaient du dernier investissement majeur fait dans le réseau. Puis soudainement, avec l'adoption d'un plan de transport fortement teinté de vert, la métropole est de retour dans les bonnes grâces cyclistes.
Le prestigieux magazine Forbes le confirme, en plaçant Montréal au 4e rang (des villes nord-américaines les plus accueillantes à la bicyclette (après Portland, Boulder et San Diego). Le magazine Time aussi, en classant le Bixi, le futur service de vélo en libre-service de Montréal, parmi les 50 meilleures inventions de 2008.
Et la liste se poursuit : la revue canadienne Green Living fait mention de Montréal dans son palmarès des villes vertes de demain, actuellement en kiosque, les Edison Awards ont tout récemment classé le Bixi parmi les inventions les plus remarquables de l'année, aux côtés du iPhone et du MacBook Air, rien de moins.
Reconnaissons-le donc : avec l'ouverture du réseau cyclable, mercredi dernier, s'ouvrait une nouvelle ère pour les cyclistes.
Les chicanes locales, comme celle qui a entouré l'implantation d'une piste cyclable en site propre le long de la Côte-Sainte-Catherine, à Outremont, en sont d'ailleurs un indice supplémentaire. Si le vélo dérange tant, c'est qu'il prend enfin de la place.
«La saison 2009 s'annonce comme une des plus ambitieuses des dernières années, a fièrement lancé mercredi le responsable du transport à la Ville, André Lavallée. Nous allons construire de nouvelles voies, établir des liens entre certaines pistes et mettre aux normes une partie du réseau existant. Cette année constitue un pas important vers l'atteinte de notre objectif ultime : doubler la longueur du réseau en sept ans, afin d'atteindre 800 kilomètres.»
On peut bien se plaindre que certaines pistes ne sont que de vulgaires coups de pinceaux sur le sol, qu'il n'y aura pas suffisamment de stations Bixi, que ce dernier sera trop cher ou encore que les stationnements sécuritaires sont inexistants en ville - autant de critiques justifiées -, une chose demeure : on en fait plus que jamais pour accommoder ceux qui souhaitent délaisser leur auto au profit du vélo.
Intéressante en soi, la nouvelle attitude de l'administration municipale l'est d'autant plus qu'elle s'inscrit dans une période de changements de comportement des citoyens. Il n'y a qu'à se promener à Montréal pour constater la popularité grandissante des moyens de transport autres que le «char», que ce soit le vélo, la marche, le transport collectif ou encore le scooter.
Il faudra attendre quelques année avant que les chiffres confirment cette intuition. Mais une récente étude de Statistique Canada révèle à tout le moins qu'une telle tendance se dessine. Entre 2001 et 2006, la proportion de navetteurs de la génération des 25-34 ans ayant opté pour le «transport durable», c'est-à-dire les modes de transport plus respectueux de l'environnement, a grimpé de manière significative, passant de 29,5 % à 32,9 %.
Cela dit, il est vrai que le vélo demeure marginal dans le cocktail transport des Montréalais, puisqu'il ne constitue encore que 1,6 % des déplacements. On est bien loin d'Amsterdam (40 %) et de Copenhague (35 %), même si on est dans le peloton de tête de l'Amérique du Nord.
Pour que ces investissements ne demeurent pas, en cette année électorale, un habile coup de marketing politique sans lendemain, les citoyens devront donc aussi faire leur part, ils devront s'accaparer ces nouvelles infrastructures, les utiliser, les user.
C'est encore la meilleure manière de donner raison aux élus... et peut-être même de les inciter à remplacer les bandes peintes sur le sol par de réelles pistes cyclables
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